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Le gorille des montagnes fait partie des grands singes les plus célèbres et les plus mythiques au monde. Ils sont malheureusement aussi les plus rares bien que leur nombre, porté à 880 individus en 2012, tende à augmenter depuis quelques années. Il jouit d’une popularité extraordinaire, largement engendrée par les travaux et la motivation de Dian Fossey qui a fait connaître au monde entier la douceur et la bienveillance de ces animaux pacifiques ainsi que les menaces pesant sur l’espèce.
Le gorille des montagnes se distingue des autres sous-espèces par son pelage plus noir, plus épais et plus long. Ses traits sont aussi différents avec, entre autres, un visage plus large, un nez plus petit et des bras plus courts. Il vit exclusivement à une altitude allant de 2200 à 4300 m, dans les forêts tropicales brumeuses du massif des Virunga, partagées entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, ainsi que dans la forêt de Bwindi en Ouganda.
D’un gabarit impressionnant, les mâles peuvent mesurer jusqu’à 2m et peser jusqu’à 300 kg. Mais, loin d’être belliqueux, le gorille des montagnes est un être relativement calme et sociable.
Le mode de vie et la structure sociale en famille polygame des gorilles des montagnes sont assez singuliers. Un groupe de gorille se constitue généralement d’un mâle dominant à dos argenté menant le reste du clan familial sous haute autorité et assurant la cohésion et la protection de ses membres. Tous les gorilles mâles ayant atteint la maturité sexuelle vers l’âge de 15 ans voient la fourrure sombre de leur dos remplacée par des poils gris blancs mais c’est généralement le mâle le plus âgé qui domine les femelles, les autres mâles à dos noirs, âgés entre 8 et 13 ans, et les plus jeunes âgés de moins de 8 ans.
La taille d’un groupe est variable et peut aller jusqu’à une trentaine d’individus, les plus grands groupes pouvant être dirigés par plusieurs dos argentés. Ces patriarches sont dotés d’une force impressionnante mais se montre plutôt pacifiques et parfois même imperturbables. Au point que les mères n’hésitent pas à leur confier la garde des petits et que les plus jeunes viennent allègrement les taquiner ! D’ailleurs, ils prendront en charge sans hésitation tout petit laissé orphelin par le départ ou le décès de sa mère, l’accueillant même dans leur nid.
En cas de rencontre avec un autre groupe, les hostilités sont plutôt rares et soigneusement évitées par des démonstration de virilité plutôt que par l’agression. Si la bagarre éclate, les blessures peuvent alors être terribles, voire mortelles. Cette situation arrive surtout en cas de contact avec des mâles solitaires, cherchant à établir un territoire et à acquérir des femelles.
Si un mâle dominant est vaincu, le nouveau patriarche peut alors se livrer à des infanticides afin de féconder rapidement les femelles tombées sous sa domination. A la mort du mâle dominant, c’est un autre mâle, assez âgé et assez puissant, qui prend normalement le relais. Si aucun membre du groupe n’est assez fort pour assurer ce rôle, le clan peut se dissoudre.
Herbivores, les gorilles des montagnes se nourrissent de nombreuses sortes de plantes comme les bambous, les lobélies géantes, les hagénias, les orties, le céleri sauvage … Leur régime alimentaire est donc d’une grande diversité, permise par leur capacité à éplucher les tiges épineuses et urticantes grâce à leurs dents et à la parfaite dextérité de leurs mains.
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Pour se nourrir, les gorilles se déplacent tous les jours mais sur de courtes distances allant de 500m à 2km. Ils passent donc peu de temps en mouvement. La journée est plutôt partagée entre l’alimentation pour une bonne moitié du temps, l’épouillage, les jeux pour les plus jeunes et le repos, le tout permettant de renforcer les liens affectifs au sein du groupe.
En fin de journée, les gorilles procèdent à la préparation de leur nid dans lequel ils dorment seuls, à l’exception des bébés qui dorment aux côtés de leur mère.
Les femelles ont une durée de gestation de 8,5 mois. Elles prennent généralement très au sérieux leur rôle de mère et gardent leur petit sur leur dos durant les premiers mois de leur vie. Les petits gorilles sont très dépendants et leur vie reste très fragile jusqu’au sevrage qui intervient vers l’âge de 3 ans.
En raison de son régime végétarien, le gorille n’est pas un prédateur. Il n’est pas non plus une proie, si ce n’est celle des hommes qui empiètent toujours plus sur son espace vital et qui s’adonnent encore à des actes de braconnage touchant le plus souvent indirectement les gorilles, blessés par les pièges.
Les gorilles des montagnes ont en effet longtemps été et sont toujours gravement affectés par l’activité humaine. Leur habitat a largement été réduit et détruit au profit des cultures ou de l’exploitation des minerais, dans une région où la densité de population est une des plus hautes du continent et qui subit une instabilité politique régulière.
Si le tourisme a été une des clés de la stratégie de conservation des gorilles des montagnes, il apporte aussi sont lot de risques, notamment au niveau de la transmission potentielle de maladies et sur la perturbution des animaux. Pourtant, à ce jour, on sait mesurer l’efficacité de ces actions de protection et il s’avère que les activités de recherche et de tourisme n’ont pas d’impact négatif sur la population des gorilles visités, en comparaison des groupes non visités.
Le tourisme peut-il alors venir au secours d’une espèce aussi fragile et aussi menacée ? Pas facile à dire mais l’UICN et de nombreuses organisations constatent aujourd’hui enfin une augmentation de la population au Rwanda et en Ouganda. Malheureusement, avec son lot de conflits continus qui affaiblit le pays dans la région du Kivu, la RDC ne parvient pas à obtenir d’aussi bons résultats.
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Les conseils du bestiologue pour observer les gorilles des montagnes
Le gorille des montagnes, comme son nom l’indique, vit dans la montagne. Le rencontrer implique donc de crapahuter sur un terrain plutôt raide, accidenté, glissant et humide. Autant dire que ce n’est pas forcément facile même si certains groupes sont plus accessibles que d’autres. Il faut donc s’y préparer, accepter aussi que les animaux se soient éloignés ou aient élu domicile dans un coin particulièrement dense. Quoiqu’il en soit, une fois arrivée, la magie devrait l’emporter sur tous les efforts que le trek aura demandé et un large sourire béat devrait très vite remplacer les grimaces des 4h de marche. Et ça marche même encore pour le trajet retour :)
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Bwindi Impenetrable ForestOuganda
Parc des volcansRwanda
Parc des VirungaRD Congo
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En danger critique : risque extrêmement élevé d’extinction à l’état sauvage La Liste rouge UICN des espèces menacées ™ est largement reconnu comme l’approche la plus complète et la plus globale pour évaluer l’état de conservation des espèces végétales et animales. Depuis ses débuts modestes, la Liste rouge de l’UICN a grandi en taille et en complexité et joue désormais un rôle croissant dans l’orientation des activités de conservation des gouvernements, des ONG et des institutions scientifiques.[/fusion_text][/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]
