Nous quittons Kigoma pour Sitalike, aux portes du parc national de Katavi. Une belle surprise nous attend puisque la route reliant directement Kigoma à Uvinza, annoncée en dernière catégorie sur notre carte, a vraisemblablement été goudronnée ! 120 km d’un confort absolu :)

Après le check point de l’immigration, on revient à la réalité … Mais bizarrement, on trouve la piste moins difficile qu’à l’aller.

On arrive au Riverside Camp en fin d’après-midi. C’est pas terrible, terrible mais c’est pas cher ! On installe la tente au bord de la rivière, regrettant qu’on soit aussi un peu au bord de la route.

Les hippos nous réveillent à l’aube le lendemain matin. Le ciel est dégagé, nous allons avoir une belle journée ! Première étape : passer au quartier général du parc pour faire nos permis. On sait que les parcs tanzaniens sont assez onéreux mais Katavi est l’un des moins chers du pays. Reste que l’entrée coûte 30 USD par personne et par jour, et 40 USD pour la voiture qui est immatriculée à l’étranger. Les campsites publics reviennent à 30 USD par personne et par nuit. On fait rapidement nos comptes et on opte finalement pour une seconde nuit au Riverside et deux nuits à Ikuu.

Aujourd’hui, nous partons explorer la partie Nord du parc, autour du lac Katavi. Pour l’instant, on ne voit pas beaucoup d’animaux à part des hordes (oui, oui, des hordes !!) de mouches tsé-tsé ! On savait qu’il y en avait dans le parc mais on en a jamais vu autant !

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En pénétrant plus profondément sur les pistes, on croise des zèbres, des impalas, des girafes, des hippos et même quelques waterbucks. Autour du lac, on aperçoit aussi un immense troupeau de buffles qui tourne les sabots dès notre arrivée. Ici, les animaux sont assez craintifs.

Le coin est plutôt mignon si on réussit à oublier la présence de ces fichues tsé-tsé. Notre rencontre la plus sympa restera cette petite bande de jeunes mangoustes rayés jouant au bord de la piste, à peine dérangée par notre présence.

Au camp, les hippos nous offrent un épisode passionnant d’un soap opera très sauvage. Deux mâles se disputent une femelle en se toisant et en se provoquant à coup de ronflements. Au second épisode, on est pas sur d’avoir bien compris le film. C’est peut-être plutôt un mâle qui fait du pied à une femelle, devant un autre qui attend son tour. Pas facile… Les personnages sont complexes :)

On quitte le riverside à la première heure pour aller chercher les lions de Chada Lake. Katavi est assez méconnu des touristes alors qu’il abrite une faune vraiment intéressante, loin de la sur-fréquentation des autres parcs tanzaniens, loin tout court d’ailleurs !

Les pistes de Katavi sont nettement plus agréables à parcourir que la B8 et on arrive assez facilement au coeur du parc. On fait une première pause éléphants en route, avant de découvrir la plaine de Katisunga s’étendant à perte de vue. De nombreux hippos partagent les petits points d’eau où les pukus essaient de venir s’abreuver. Dans les herbes encore hautes, on aperçoit des topis, des girafes, des zèbres et des buffles.

Après s’être installé au camp, on part en direction du lac Chada qu’on longe d’abord par le sud. On voit quelques girafes et des zèbres ayant vraisemblablement adoptés un petit waterbuck. Malheureusement, la route est barrée après le picnic site. On repart vers le Nord où nous croisons pratiquement les mêmes animaux et pas l’ombre d’un prédateur.

Cette piste s’enfonce assez loin jusqu’à la limite est du parc. Mais à mesure qu’on avance, l’eau est de plus en plus présente, les herbes de plus en plus hautes, les mouches tsé-tsé de plus en plus hargneuses. C’est mal partie pour trouver les lions dans une telle végétation même si la carcasse fraiche d’un buffle nous confirme qu’ils vivent bien par ici !

Il est plus raisonnable de revenir sur nos pas plutôt que de se faire piéger par les marécages.

Au camp, on prépare le feu et le diner lorsqu’on reçoit la visite des éléphants. Un groupe nous contourne à peine par la droite tandis qu’un autre passe par la gauche. Ils semblent paisibles. On est impressionné. Les zèbres et les impalas sont là aussi et même un hippo vient nous rejoindre. On est totalement cerné ! On s’installe auprès du feu. Maintenant, ce sont les hyènes que l’on entend, vraiment toutes proches.

On se réveille tôt après une nuit mouvementée autour de la tente. Les hyènes ont fait une java du tonnerre, puis les lions s’y sont mis à leur tour, les hippos ont ri fort et les zèbres ont tout désherbé à nos pieds. On a besoin d’un café et on file le prendre sur la plaine de Katisunga, le seul endroit du parc avec le camp qui soit épargné par les tsé-tsé. En route, on constate les allers et venues des hyènes et on croise un impressionnant troupeau de buffles courant vers la plaine qu’on balaie scrupuleusement à la recherche de gros chats dont on verra tout juste un popotin filant dans les herbes.

Autour, les hippos sont toujours à la piscine, les girafes vers les acacias et un tantale ibis se promène sur la route. Après avoir arpenté les pistes avec peu de succès, nous terminons la journée comme nous l’avons commencé, à Katisunga, devant le coucher du soleil.

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