Le chacal à chabraque (ou chacal à dos noir)

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Contrairement à sa réputation d’animal sans scrupule, le chacal est un bon et fidèle prédateur faisant partie de la famille des canidés.

Comme la hyène, on le dit opportuniste et charognard alors que sa nourriture provient majoritairement de la chasse, même s’il n’est pas contre céder à la facilité quand l’occasion se présente !

On distingue différentes espèces de chacal :

  • Le chacal à chabraque (ou à dos noir), le plus commun de tous, caractérisé par des oreilles en pointe, un museau fin et une fourrure cuivrée sur les flancs et noir sur le dos. Sa population s’étend sur deux territoires distincts, l’un en Afrique de l’Est, notamment au Kenya et en Tanzanie, l’autre en Afrique australe, du Botswana à la Namibie.
  • Le chacal à flancs rayés tenant son nom de la ligne horizontale blanche dessinée sur son pelage et fréquentant surtout les zones humides de l’Afrique central, de l’Afrique de l’Est et de l’Afrique autrale.
  • Le chacal doré, à la fourrure beige et dont l’existence va au delà du continent africain,
  • Le chacal de Simien (ou loup d’Abyssinie), vivant exclusivement en Ethiopie.

Si on observe une différence dans la couleur du pelage et dans les régions qu’elles occupent, le comportement de toutes ces espèces reste assez proche.

Omnivore, le chacal est capable de s’adapter à la nourriture disponible dans son environnement. Son régime se compose de viandes (rongeurs, oiseaux, reptiles) mais aussi de fruits. Son besoin en eau est assez restreint ce qui lui permet de survivre même dans des régions très arides.

Le chacal est animal nocturne mais il est courant de le rencontrer de jour. Il occupe des habitats très divers allant du désert côtier à la savane boisée, même si il préfère les zones très ouvertes, dépourvues de végétation dense.

La structure sociale du chacal à dos noir est généralement constituée d’un couple monogame restant ensemble toute leur vie, parfois aidé par les jeunes de la portée précédente. Les couples occupent de petits territoires qu’ils défendent contre toute tentative d’intrusion éventuelle par un autre couple. Ils s’installent généralement dans des tanières déjà creusées par d’autres animaux ou se contentent de simples buissons.

Le chacal utilise un cri strident pour communiquer. Ce bruit caractéristique est souvent interprété comme un présage de mort imminente dans certaines régions d’Afrique.

Le chacal peut être victime des grands prédateurs mais c’est surtout l’homme qui constitue pour lui la plus grande menace. Mal aimé par les fermiers pour visiter un peu trop régulièrement les poulaillers, le chacal a fait l’objet de nombreuses persécutions. Il souffre également des maladies courantes chez les canidés comme la rage ou la maladie de Carré.

Prédateur mais aussi charognard, le chacal joue un rôle essentiel dans la chaîne alimentaire et dans l’équilibre écologique de la savane. En nettoyant les proies laissées par les grands prédateurs et en s’attaquant principalement à des animaux malades ou blessés, il empêche la propagation de nombreuses maladies et agit en véritable régulateur.

Les conseils du bestiologue pour observer les chacals

Les chacals s’épanouissent plus particulièrement dans les régions éloignées de l’activité humaine. Ils sont donc couramment observés dans les parcs nationaux. Néanmoins, les chances sont encore meilleures dans des réserves très isolées comme le Central Kalahari au Botswana. Là-bas, ils ne sont même pas tellement farouches, signe qu’ils se sentent parfaitement à l’aise dans un environnement où ils ne sont pas chassés par autre chose que des appareils photo ;-)

Les meilleurs spots du bestiologue pour voir des chacals Central Kalahari GR
Botswana (chacal à chabraque)
Kruger NP
Afrique du Sud (chacal à chabraque)
Mana Pools
Zimbabwe (chacal rayé)
Les chacals dans l’UICN Red List RL LC Préoccupation mineure : risque faible d’extinction La Liste rouge UICN des espèces menacées ™ est largement reconnu comme l’approche la plus complète et la plus globale pour évaluer l’état de conservation des espèces végétales et animales. Depuis ses débuts modestes, la Liste rouge de l’UICN a grandi en taille et en complexité et joue désormais un rôle croissant dans l’orientation des activités de conservation des gouvernements, des ONG et des institutions scientifiques.
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2017-06-22T15:43:00+00:00

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