Mission d’écovolontariat : Transect au Zambezi National Park (1)

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A 8h, les valises sont bouclées et on se prépare doucement à rentrer sur Victoria Falls. Steve, Sue et Nick partent également quelques jours dans la région de Bulawayo pour un repos mérité avant l’arrivée des nouveaux volontaires.

Notre impressionnant volume de bagages est entassé devant la maison en attendant d’être chargé. On en profite pour regarder une dernière fois la vallée et prendre la traditionnelle photo de fin de mission.

Tout est prêt. Reste à pousser la voiture. Dans son élan, Vincent se foule la cheville sur un caillou. Une chance que ça n’arrive que maintenant mais son pied enfle à vue d’œil, ce qui n’annonce rien de bon pour la suite de notre aventure. Argh …

A Hwange, Musa, qui parvient miraculeusement à caser la totalité de nos valises dans la voiture, prend la relève pour nous transporter jusque VicFalls. On prend donc congé de nos hôtes, tous un peu émus que la mission s’arrête déjà.

La route sera d’ailleurs beaucoup plus calme qu’à l’aller. Entre la fatigue accumulée et nos pensées restées à Sinamatella, on n’a pas trop le cœur à la discussion. Sauf Olivier peut être qui entreprend d’apprendre l’espagnol à Musa.

De retour en ville, on est quand même content de retrouver Lorrie, Clyver, Georges, les chiens, le chat et l’ambiance chaleureuse du B&B. La cheville de Vincent n’étant vraiment pas en bon état, Georges fait fabriquer une canne par le jardinier pour qu’il puisse se déplacer plus facilement. En attendant, la piscine fait office de bloc de glace pour faire dégonfler tout ça. Pour lui, ce sera repos pour le reste de la journée …

A 14h30, le reste de l’équipe part pour le parc national du Zambezi. Comparée aux jours précédents, cette mission nous paraît beaucoup moins passionnante même si on est conscient de l’importance des inventaires que nous sommes chargés d’effectuer.

Le Zambezi National Park a en effet subi lui aussi les méfaits du braconnage et ce, encore très récemment. DART souhaite trouver des moyens de réhabiliter la zone et de rendre ce parc de nouveau attractif pour les animaux et pour les visiteurs.

Sur place, on découvre un paysage splendide. Longeant le Zambèze sur une cinquantaine de kilomètres, le parc présente 25 picnic sites au bord de la rivière qu’il est intéressant d’explorer les uns après les autres. L’autre partie du parc est composé de quatre grandes boucles permettant d’approcher une faune assez différente des abords de la rivière.

Pour l’heure, on trouve surtout une population impressionnante de phacochères (on en comptera près d’une cinquantaine sur les 2 jours), pas mal de girafes, des babouins et des waterbucks.

Mais c’est la tombée de la nuit qui nous offrira le plus beau spectacle de la journée. D’abord parce que le coucher de soleil sur le Zambèze est à couper le souffle mais aussi par la rencontre (presque du troisième type) que nous avons eu avec les éléphants.

Tout a commencé avec les ébats amoureux de deux d’entre eux, plus occupés à conclure que perturbés par notre présence, caméra en main ! Jusque là, l’ambiance est plutôt détendue dans la voiture. Il faut dire qu’il ne nous faut pas grand chose pour nous amuser …

Mais il nous faut pas grand chose non plus pour paniquer. Quelques mètres plus loin, alors que nous observons un autre groupe d’éléphants et que la nuit tombe, on se retrouve entouré par une trentaine d’individus. Gloups …

Un mâle semble particulièrement agacé de nous voir ici et bat des oreilles en tapant du pied pour nous impressionner. Et ça marche carrément bien. On rigole plus du tout.

Sauf notre guide qui semble trouver assez drôle de nous voir pâlir de minute en minute. Il nous fait même remarquer la présence des petits ce qui n’a pas exactement l’effet de nous rassurer.

Devant, les femelles bloquent la route et s’approchent de plus en plus, tâtant le capot de la voiture avec leur trompe.

A ce moment là, on est tous en train de prier je sais pas qui pour que ça s’arrête. Le mâle derrière est de plus en plus nerveux mais on ne peut plus bouger du tout.

Enfin réceptif à nos supplications, notre accompagnateur, d’un zen absolu, se décide à partir. Il rallume doucement les phares de la voiture puis le moteur par de légers à-coups pour ne pas stresser les pachydermes (déjà que nous, on est à deux doigts de l’hystérie …). Les éléphants bougent enfin et finissent par nous ouvrir le chemin.

C’est dans un grand rire de soulagement qu’on quitte le Zambezi. On a eu notre lot d’aventures pour ce soir, maintenant on rentre, on dîne et on compte les éléphants pour s’endormir …

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2015-07-30T13:16:26+00:00

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