Mission d’écovolontariat : A la recherche des rhinos (phase d’entrainement)

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Ce matin, nous attendons la visite de Trevor avant de partir pour le rhino monitoring, à l’ouest de Sinamatella, dans une zone appelée Surichenji.

Le voilà qui arrive pendant le petit déjeuner, accompagné d’un homme dont le visage ne nous semble pas inconnu … Mais oui, c’est Chris, l’ami de Lorrie qui nous a donné quelques conseils pour la suite de notre voyage ! On va se présenter à lui et on discute un moment de nos projets.

Chris va carrément nous déconseiller de partir à Matusadona. Trop d’eau, des animaux difficiles à voir (surtout les lions), Matusadona reste intéressant pour chercher des rhinos mais avec de faibles chances de succès. Il nous réoriente plutôt sur Main Camp et la zone de Ngweshla où la concentration des animaux est excellente à cette époque de l’année.

Du coup, les voilà tous à nous réorganiser notre semaine : Steve, Nick, Trevor et Chris nous refont le parcours idéal entre Chizarira et Main Camp. On se laisse tenter. C’est vrai qu’avec l’arrêt de la mission lion, nous ne verrons pas cette partie du Hwange. Alors pourquoi pas !

On écrit rapidement un mail au Wildlife Office pour changer nos réservations. A une semaine de la date, c’est loin d’être gagné vu les délais de réponse auxquels ils nous ont habitués.

Vers 11h, nous partons pour le bush après avoir fait le plein d’essence et regonfler les pneus. Anderson, le garde qui nous guidera dans la brousse, part avec nous.

En route, Steve nous explique que nous allons tenter de trouver 2 rhinos en particulier : Shiny et sa petite Claire. On sait que deux individus ont été braconnés dans la zone où nous nous rendons sans pouvoir dire s’il s’agit d’eux ou non. Les corps retrouvés avaient en effet été dépossédés de leurs oreilles, les braconniers imaginant que l’identification des animaux pourrait permettre de remonter jusqu’à eux.

Pendant 4 jours, nous chercherons donc à localiser les rhinos en suivants des traces fraiches. Le rhinocéros noir vit dans des terrains très denses et les marches pourront durer toute la journée.

Le rhino se nourrit la nuit et dort une grande partie de la journée. Il se réveille généralement au milieu de l’après midi, il est donc important de le trouver avant. Dans cet exercice, les volontaires ont un rôle de support. Sans leur présence, les patrouilles ne pourraient pas avoir lieu.

Plus tard, on établit le camp qui se compose de 6 tentes, une cuisine, un salon et un living. Finalement, sanitaires exclus, c’est tout confort !

On déjeune et on part en balade d’entrainement. Il s’agit de marcher en file indienne derrière Anderson qui nous sensibilise à toutes les traces montrant la présence des rhinos : empreintes, marquage de territoire, branches coupées, excréments …

Plus loin, Steve et Nick installent la caméra à déclenchement automatique au dessus d’un point d’eau. Elle restera là pendant toute la durée du monitoring, espérons attraper quelques rhinos !

En chemin, on croisera seulement un kudu mais cette première expérience dans la brousse nous enchante tous ! Si ce n’est qu’il se met à pleuvoir, ce qui, d’après Steve, ne peut pas arriver parce qu’on est en mai.

Le soir, Sue nous cuisine l’équivalent d’un bœuf bourguignon avec son talent incroyable de cuisinière du bush tandis qu’Anderson prépare une sorte polenta à base de mil.

Après ce merveilleux diner au coin du feu, nous partons nous reposer, au son des babouins chahutant au loin. Demain, la marche débute au lever du jour, vers 6h30 !

Les rhinocéros noirs de Sinamatella

La région de Sinamatella héberge une des dernières populations de rhinocéros noirs au Zimbabwe. A cause du développement du braconnage depuis quelques années, cette partie du Hwange a été déclarée zone de protection intensive pour la conservation de l’espèce.

On ne connaît pas le nombre exact de rhinos mais on l’estime entre 25 et 35 individus. Dans le passé, quelques rhinos ont été équipés d’émetteurs radio et ont été marqués au niveau des oreilles pour décourager les braconniers et favoriser la reconnaissance des animaux.

Aujourd’hui, les autorités du parc envoient des patrouilles pour essayer de stopper le braconnage mais le manque de ressources ne permet pas de surveiller efficacement le parc, ni d’effectuer de comptages. Le plus important projet de DART à Sinamatella est donc de procéder au recensement des rhinos noirs à l’intérieur et autour de cette zone de protection intensive.

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2016-12-02T14:09:50+00:00

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