Nous allons passer 4 jours dans la région de Main Camp. Ce qui nous permet de faire les choses à un rythme plus cool que d’habitude. Pourtant, c’est à 6h pile que nous quittons le camp en direction de Ngweshla.
Ayant bêtement refusé que Vincent nous installe le feu à notre réveil, on est littéralement frigorifié. Il faut dire que l’hiver est bien installé sur le Zimbabwe et que les températures nocturnes ne doivent pas dépasser les 5°C ! Malgré nos 4 duvets, les nuits sous la tente s’avèrent vraiment glaciales !
On remplit l’indispensable thermos d’eau chaude et on démarre.
Il fait à peine jour et le parc est recouvert d’une épaisse brume rendant les lieux assez mystérieux. Au loin, on aperçoit des impalas qui donnent presque l’impression d’être revenus dans les campagnes françaises un matin d’automne !
Alors que le soleil se lève, on atteint les plaines de Ngweshla. La région est splendide. On ne tarde pas à voir nos premières girafes, des zèbres et même un couple d’autruches.
On s’arrête à un grand point d’eau où on trouve un hippo curieusement allongé sur le bord en plein soleil. Tiens, il nous semblait bien que les hippos craignaient justement le soleil ?! Il ne semble pas bouger d’une patte mais son corps ne paraît pas abimé.
Vers 8h30, on prend notre petit déjeuner au camp de Ngweshla où on rencontre Pinga, l’homologue de Vincent. On discute un instant avec lui et il confirme la présence des lions tout autour des pans. On se remet en route revigoré par le café et par l’opportunité de voir les gros chats.
Ce qui ne tarde pas à se produire. Quelques mêtres après le camp, on entrevoit 2 têtes de lions sortir des herbes, juste à côté de la piste. On est comme des dingues. Il s’agit d’un mâle et d’une femelle, vraisemblablement en pleine charade amoureuse. D’ailleurs, notre présence semble les déranger quelque peu. Ils se lèvent, contournent la voiture (toutes fenètres ouvertes, ce qui me vaut un petit coup de panique en passant) et partent par derrière.
On continue à explorer les alentours avant de faire demi-tour pour revenir sur la boucle principale. On retombe donc sur notre petit couple, décidé à trouver un peu de tranquillité en s’installant sur une butée un peu plus loin. On a compris le message et on poursuit notre route.
Alors que nous traversons les pans, on apperçoit d’autres oreilles dans l’ombre des herbes. Si on compte bien, il y a 12 oreilles de petites tailles d’un côté et 4 oreilles de grandes tailles de l’autre … Des lionceaux ! 6 petits accompagnés de 2 femelles veillant au grain ! Cette fois, on plante la caméra et on reste avec eux. Les adultes sont imperturbables mais les lionceaux ne semblent pas tous vouloir se reposer !
On revient sur Kennedy pour le déjeuner. Peu avant l’entrée du camp, on s’arrête devant une cinquantaine de vautours se désaltérant au point d’eau. Superbe spectacle que de les regarder s’envoler les uns après les autres, prendre de l’altitude en cercle avant de ne voir plus que des points dans le ciel !
Au camp, on discute avec les « innocent’s » de notre drôle d’hippo. On décide ensemble d’emmener l’un d’entre eux avec nous demain matin pour voir ça de plus près. On embarque également Vincent qui doit redémarrer la pompe à eau un peu plus loin.
En fin de journée, on part explorer les plaines au Nord de Kennedy avec l’objectif de s’arrêter à un point d’eau et attendre le passage des animaux. Quelques kudus sont déjà là. Mais il ne se passe rien à part ça …. Pourtant, un bout d’une heure, on se rend compte que le morceau de bois, là en bas, n’est autre qu’un croco !
A 17h30, il faut déjà rentrer. Au camp, Vincent nous a préparé un grand feu dans le sable et a même rangé notre lessive ! Au son des barrissements des éléphants, on avale juste une petite soupe avant d’affronter de nouveau le froid …