De Fort Portal à Mweya, par delà l’équateur …

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Notre « beetlecar » s’est littéralement transformée en cimetière à blattes ce matin. Ce n’est pas que ça nous fasse franchement plaisir vu le nombre de bestioles qui semblent vivre là dedans mais on a quand même un sérieux goût de victoire. L’aventure peut donc continuer !

On remballe nos affaires devant un gros babouin qui lorgne sur nos poubelles et qui s’approche de nous avec beaucoup trop d’assurance pour être honnête (le babouin est vil et … costaud alors attention !).

Dire que ce sera le seul primate de Kibale qu’on aura en photo avec le chimpanzé en plâtre du lodge … Bref, il est très bien ce babouin en fait :)

On prend la route pour Mweya au Queen Elisabeth National Park. De Fort Portal, c’est pas très compliqué : il suffit de prendre la highway direction Kasese. Puis c’est tout droit jusqu’à la bifurcation permettant de rejoindre le village de Katwe. Depuis Kibale, on emprunte d’abord la piste que nous avons parcouru à l’aveugle deux jours plus tôt.


De jour, la région se révèle magnifique avec ses collines, ses plantations de thé, ses bananeraies, sa route de couleur rouge, ses petits villages … Du coup, on met bien 2h à arriver en ville :)

Avant de quitter Fort Portal, on s’arrête faire quelques courses chez Andrew’s Supermarket qui est très bien achalandé et qui vend même de l’insecticide, devenu soudainement crucial pour nous … Andrew connaît même un endroit où on peut prendre de la glace pour la glacière à 500 shilings le kg. On est au top du confort !

On passe ensuite faire le plein d’essence, remplir la voiture de liquide de refroidissement et prendre de l’argent à la Stanbic. Les retraits sont limités 200 000 shilings (soit 4 gorilles, soit 65 euros) mais il est possible de procéder à plusieurs opérations le même jour.

A 11h30, on est enfin prêt ! Nous arrivons à Kasese en 1h30. Pendant que Vincent achète des mangues et des bananes sur le bord de la route, je constate que l’opération blattes n’a pas complètement marché :( Tant pis, on recommencera ce soir et en attendant, on profite du spectacle impressionnant qu’offre la sortie des classes !

On reprend la route sur laquelle on se fait arrêter de nombreuses fois par la police (4 barrages au moins). Mais ici, les flics sont particulièrement sympatoches avec les touristes et ne cherchent jamais la petite bête. Peu avant la bifurcation qui conduit au parc, on fait une dernière pause devant le monument représentant le point précis où passe l’équateur. Séance photo obligatoire :)

La route jusqu’à Kabatoro Gate est assez pénible et poussiéreuse mais elle offre un superbe point de vue sur le cratère de Nyamanyuke avec ses buffles qui pataugent gaiement dans la gadoue. A la porte, on s’acquitte de nos droits d’entrée (150$ pour 2 jours comme à Murchison Falls), le camping étant réglé directement à Mweya. La piste est ensuite plutôt bonne.

Mweya est une véritable petite ville avec beaucoup de touristes, des bus, des lodges et une station essence. Sur le moment, on est presque inquiet, nous qui aimons tellement notre solitude … On s’arrête à la réception payer nos nuits de camping.

Dans cette zone du parc, il existe 3 emplacements. Celui du haut est sans doute le plus confortable avec son eau courante, son bois pour le feu et son intendant. Il bénéficie en plus d’une vue imprenable sur la vallée. Par contre, il est souvent occupé par des overlanders et manque d’intimité même si on est pas collé les uns aux autres.

Les 2 du bas sont situés le long du Kazinga Channel et n’ont aucun confort mis à part des latrines pas franchement confortables … Il n’y a pas d’eau et le bois doit être collecté auprès de l’intendant en haut. Par contre, on est quasiment assuré d’être seul et ça nous va très bien :) On profite d’être là pour payer directement la nuit de demain à Ishasha. Au total, nous en avons pour 24$ soit 6$ la nuit par personne.

On part s’installer et c’est malgré nous que nous choisissons le 2e camp : un troupeau d’éléphants s’est approprié le premier emplacement alors on insiste pas :)

Après avoir monté la tente, on part explorer les pistes alentours. On s’engage d’abord sur le « Royal circuit » où on ne rencontre que des mouches tsé-tsés. Ce qui nous vaut une discussion métaphysique de la plus haute importance pour déterminer ce qui est pire entre les tsé-tsés et les blattes. A ce moment précis, les mouches l’emportent.

On poursuit sur la « Kob Road », guère plus vivante avec ses 2 waterbucks et son cobe mort. Puis on aperçoit quand même un buffle et quelques phaco.

Alors qu’on atteint le croisement avec la route principale, on est stoppé par un arbre renversé. Un sacré morceau de bois qu’on pourra pas bouger. Il faut passer à côté, tant bien que mal, mais beetlecar nous montre qu’elle en a sous la roue ! Sur la Chanel’s road et la Leopard loop, ça bouge un peu plus : cobes, phaco et éléphants pas contents animent un peu notre après-midi.

On doit revenir à Mweya si on veut espérer faire du feu ce soir. Alors qu’on arrive au camp avec le bois, on recroise les éléphants pas contents. Il faut dire qu’un minuscule petit bébé de la taille d’un phaco reste dans l’ombre de sa mère, pas décidée à nous laisser passer. Pas le choix, il faut attendre même si la nuit tombe. La matriarche arrive enfin pour mettre de l’ordre dans tout ça et conduire ce petit monde vers le chanel. Ouf, on va pouvoir rentrer !

Au camp, on retrouve l’ambiance du bush que nous aimons tellement. Ce soir, il fait chaud, sec et légèrement venteux. Au loin, on entend les hippos, les éléphants, les lions et les hyènes.

On prend l’apéro au coin du feu comme des bienheureux :)

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2016-12-02T14:09:36+00:00

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