Réveil prématuré en sursaut à 5h00. Avec la fatigue de la veille, on est parti se coucher en laissant l’appareil photo dans la salle à manger du lodge. En extérieur. Sans portes, ni fenêtres. Au milieu du village.
Grosse panique. Impossible de refermer l’oeil sans aller vérifier si il est toujours là. Il fait encore nuit noire et les recherches doivent s’effectuer à la lampe frontale. Et même si ça éclaire mal, une chose est sur, il n’y a pas l’ombre d’un appareil photo qui traine ici :'(
De la grosse panique, on passe à la mega-grosse panique. Pourtant, il n’y a rien à faire avant le levée du jour et l’arrivée du personnel qui aura peut être pris soin de mettre l’appareil à l’abri. Pas facile de se rendormir avec une telle angoisse …
Nous revoilà debout à la première lueur du jour. Et c’est avec un énorme soulagement qu’on nous rapporte notre précieux réflex qui a effectivement passé la nuit au chaud … Ouf !
On profite de ce réveil un peu électrique pour regarder le soleil se lever une nouvelle fois sur les montagnes. Eblouissant … et apaisant :) On aimerait se réveiller là tous les matins …
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A 7h30, on prend le petit-déj alors que les anciens quittent déjà le camp à grands coups de mains levées. On fait nos valises et on prend la route en direction du Rwanda dans des paysages toujours aussi splendides.
En passant par les lacs Mutanda et Mulehe, on arrive à Kisoro en 2h (attention, certains tronçons sont très caillouteux pour un petit 4×4). De là, il faut se diriger vers le poste frontière de Cyanika, facilement accessible par la route goudronnée.
On sort d’Ouganda relativement facilement après un passage à la police, puis à l’immigration, puis au service d’export temporaire de véhicule, puis encore à la police. Côté Rwanda, l’ambiance est un peu différente et la procédure moins claire puisqu’on passe la frontière avant même de s’acquitter des formalités.
On découvre les premières villes du Rwanda. Ici, tout est plus lisse, plus propre, plus moderne qu’en Ouganda et ça nous frappera plus encore quand on repassera la frontière dans l’autre sens. Les infrastructures sont tellement bonnes qu’on arrive très vite à Ruhengeri où on passe la nuit avant notre deuxième trek aux gorilles dans le parc des Volcans.
Avec le décalage horaire entre les deux pays, on gagne une heure et pour la première fois du voyage, on n’a plus l’impression de faire la course !
On profite de notre après-midi pour nettoyer la voiture dont les blattes se sont faites discrètes ces deux derniers jours (il parait qu’elles n’aiment pas l’altitude !), faire la lessive et aller découvrir les environs.
Ruhengeri est une petite ville agréable, plantée au pied des volcans Karisimbi, Visoke, Mikeno, Sabyinyo, Gahinga et Muhabura qui constituent la chaine des Virunga. On se sent rapidement à l’aise même si la présence militaire et policière est particulièrement étonnante dans le coin. On prend de l’argent à l’ecobank, on fait le plein d’essence chez Mobil avant de revenir déposer la voiture à l’hôtel Muhabura et repartir à pied.
On passe devant la pancarte indiquant la direction des bureaux des gorilla doctors. On suit de très près les activités de cette organisation qui prend soin des gorilles pris dans les pièges des braconniers ou montrant des signes de faiblesses et de maladie. On décide d’aller voir de plus près. Juste comme ça. On reste un instant devant la grille et puis, finalement, on sonne …
C’est Méthode qui vient à notre rencontre et qui prend le temps de discuter un peu avec nous. Méthode est laborantin et pratique des prélèvements ou des analyses, notamment sur les gorilles décédés. On évoque du coup la mort de Kwitonda, un vieux silverback nous ayant quitté récemment. Méthode nous explique qu’il est difficile de déterminer les causes réelles du décès et qu’il avait une affection particulière pour ce gorille, le tout premier qu’il ait rencontré ici. On reste très ému de cette rencontre avec Méthode et de sa gentillesse. Et vous savez quoi ? Depuis, il a été promu docteur :)
On poursuit notre découverte de la ville et on passe devant le Dian Fossey Gorilla Fund. Cette fois, on ne frappe pas à la porte ;-) Nos pas nous guident enfin jusqu’à « La Paillotte », une sorte de pizzeria salon de thé vendant des viennoiseries, du pain et des samossas à emporter. Ca tombe bien, on aura besoin d’un pique-nique pour demain ! On rencontre Amani qui nous fait la promotion du menu du soir avec son plus grand sourire. L’accueil est franchement sympa, il se pourrait bien qu’on revienne demain :)
De retour à l’hôtel, on se la coule douce. Il faut dire que les courbatures sont encore bien douloureuses et qu’il vaut mieux se reposer avant la nouvelle grimpette de demain ![/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]