L’UWEC, c’est quand même marrant. Déjà, parce qu’on passe la nuit juste à côté des animaux résidant au centre mais aussi parce qu’on peut se promener librement dès l’apparition des premiers rayons du soleil.

Nous voilà donc debout dès 7h, prêts à arpenter les allées complètement seuls alors que tous le monde dort encore, même les animaux :) On passe d’abord voir les hyènes, puis les lions, puis ces drôles de petits singes à moustaches blanches et à queue rouge, puis les autruches, les zèbres, les buffles, les cobs …

Généralement, les animaux « enfermés », c’est pas vraiment notre truc. Mais ici, il règne une atmosphère pas désagréable malgré la présence du grillage qui se laisse presque oublier. Et, à en juger au sourire naïf de Freaky la hyène, on pourrait même penser que les rescapés de l’UWEC ne sont pas trop frustrés par leur nouvelle vie … qui sait d’ailleurs ?

[fusion_builder_container hundred_percent= »yes » overflow= »visible »][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »]

Le restaurant n’a pas encore ouvert ses portes mais la cuisinière arrive au loin. On va donc s’installer en terrasse sur le bord du lac pour un petit déjeuner continental qui nous remplit un peu plus l’estomac que le diner d’hier !

De retour au banda, on relit les instructions pour Ngamba Island. En réalité, il est recommandé d’emporter un petit bagage avec le strict nécessaire pour la nuit et la promenade avec les chimpanzés. On revoit rapidement notre stratégie valise et on retrouve enfin Tina à 10h.

Comme nous repassons une dernière nuit ici après notre excursion à Ngamba, le personnel de l’UWEC accepte gentiment de garder nos grosses valises. C’est beaucoup plus léger qu’on suit alors Tina jusqu’au CSWCT pour le brief et la dernière vérification des vaccins sur présentation des originaux.

On rencontre alors Antigone, une jeune femme australienne originaire de Melbourne, qui vient également à Ngamba. Et c’est un bien drôle de personnage qu’on a là devant nous ! Antigone parle beaucoup et très fort mais avec beaucoup de sympathie et de bonne humeur. On va pas s’ennuyer …

On embarque dans un taxi à qui on demande de faire le tour d’Entebbe pour chercher de l’argent au distributeur, changer des devises au bureau de change, acheter des samosas au restaurant de l’UWEC :) Arrivés enfin au port, nous attendons d’autres invités qui se rendent sur l’île pour la journée. On voit alors débarquer un groupe de chinois, tout appareil photo dehors et chapeau greffé sur la tête … décidément ce voyage nous aura fait rencontrer toutes les nationalités du monde !

Il faut environ 35 mn pour atteindre l’île des chimpanzés. Nous y sommes accueillis par Byron et Yunus. Byron nous explique comment fonctionne ce lieu singulier qui se révèle être un petit modèle de développement durable, réutilisant tous ce qui peut être réutilisé et veillant à maintenir une empreinte carbone proche de 0. Ngambastaff

L’île de Ngamba n’est pas très grande mais elle est dédiée à 95% aux orphelins du sanctuaire qui bénéficient d’installations spécifiques contruites par l’association qui gère le projet et d’une vraie forêt proche de leur habitat naturel.

Ngamba abrite actuellement 48 chimpanzés, victimes de braconnage et du commerce illégal des animaux sauvages. Au delà de l’idée de redonner une vie presque normale à des chimpanzés abimés par des histoires difficiles, le sanctuaire cherche également à promouvoir la compréhension et la conservation de ces grands singes. A ce titre, le CSWCT gère également un programme de terrain dans les districts de l’ouest du pays concentré sur l’éducation, la conservation des forêts et le développement communautaire.

On s’installe dans la tente Mika (du nom du plus vieux chimpanzé de l’île) tandis qu’Antigone investit la tente Ikuru. A 14h, on se rend sur la plateforme permettant d’observer les chimpanzés. Lorsque les soigneurs arrivent avec les fruits et les légumes, c’est une véritable cacophonie qui se déclenche ! Les chimpanzés sortent de la forêt, tentant chacun à leur manière de se faire remarquer : il y a celui qui applaudit, celui qui lève la main, celui qui tente d’attraper les fruits perdus avec un baton, celui qui grimpe pour voir ce qu’il reste … et il y a ceux qui lancent des cailloux ! C’est pas tout doux un chimpanzé, c’est le moins qu’on puisse dire :)

Le long de la plateforme, on peut lire les histoires souvent dramatiques des résidents de Ngamba. On peut aussi essayer de les reconnaître mais ca demande quand même un bon sens de l’observation ! Vivement demain qu’on puisse approcher certains d’entre eux et faire plus amples connaissances :)

En fin d’après-midi, Byron nous emmène faire le tour du propriétaire ou plutôt des 5% de l’île où les humains sont les bienvenus. On passe d’abord par la clinique où les animaux sont soignés à leur arrivée ou en cas de problème durant leur séjour sur l’île, on poursuit vers la cuisine où est entreposée la nourriture et sont préparés les repas. On termine par la salle de repos des soigneurs. Bon, effectivement, c’est pas grand !

Les chimpanzés de Ngamba peuvent passer la nuit dans la forêt s’ils le souhaitent ou rentrer « à la maison ». Il s’avère qu’ils aiment bien rentrer le soir, surtout pour profiter de la soupe que leur servent les soigneurs :) Les voilà qui arrivent tous, criant à tue-tête et remuant avec excitation et brutalité. Les chimpanzés sont des animaux costauds et énergiques, au point qu’il est impossible pour un humain de rester à proximité d’un mâle adulte sans risquer de se faire terriblement malmener. Et d’ailleurs, même ici, il faut se tenir suffisamment éloigné des barrières ! Cet instant est l’occasion de faire des photos étonnantes pouvant presque faire la promotion de l’anti-braconnage des animaux, non ?

[fusion_button link= »http://tawanablog.com/la-galerie-photo-des-chimpanzes » color= »default » size= » » type= » » shape= » » target= »_self » title= » » gradient_colors= »| » gradient_hover_colors= »| » accent_color= » » accent_hover_color= » » bevel_color= » » border_width= »1px » icon= »fa-chevron-right » icon_divider= »yes » icon_position= »right » modal= » » animation_type= »0″ animation_direction= »down » animation_speed= »0.1″ alignment= »center » class= » » id= » »]Voir la galerie photo des chimpanzés[/fusion_button]
 

Alors qu’on repart pour diner, on aperçoit les fameuses chauves-souris qui volent tous les jours au dessus de l’île. Byron nous met au défit de les compter mais elles arrivent toujours plus nombreuses, il y en a sans doute des milliers !

La nuit tombe et on aperçoit les pécheurs tout autour de l’île avec des lumières permettant d’attirer les tilapias. Cette pèche n’est possible que les nuits sans lune, les poissons étant attirés par la lumière. On profite de cet instant pour discuter avec le très attachant Yunus. Ensemble, on évoque les problèmes au Congo et Yunus semble particulièrement lucide sur la situation. Il nous explique en effet que la guerre ne cessera jamais tant que les pays voisins, Rwanda, Ouganda et Burundi, n’arrêtons pas d’agresser le pays pour l’obtention de ses richesses. On est presque surpris de ses propos mais avec la satisfaction de savoir que les ougandais ne sont pas dupes des agissements de leur gouvernement … Allez, passons à table :)

Le repas est excellent, les visiteurs sont aussi bien nourris que les chimpanzés ! Yunus nous propose ensuite de le rejoindre autour du feu pour une veillée musicale avec Steven et Michael, soigneurs-chanteurs-comiques :) Et franchement on se marre bien à les écouter ! D’ailleurs, on est prêt à parier que l’hymne de Ngamba sortira prochainement dans les bacs, pas vous ? :-)

[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]