Aujourd’hui, on part se promener autour du fameux lac Kivu, l’un des plus grands de la région, surtout connu pour les importants gisements de méthane qu’il renferme. Comme notre programme n’est pas trop ambitieux, on prend notre temps au lodge et on procède dans l’ordre …

POLA inzucat Première action du jour : attraper le chat, qui, tenaillé par la faim, est beaucoup moins farouche qu’hier soir, et lui infliger une énorme séance de grattes-grattes.

Deuxième action du jour : avaler un bon petit déjeuner composé de café, omelette et pain grillé, en profitant de la vue magnifique sur le lac.

C’est alors que nos hôtes nous annoncent que la réservation des grandes tentes a été confirmée pour ce soir. Troisième action du jour : planter la petite tente ! Ce qu’on fait immédiatement au son entrainant d’une version zouk d’Aline :)

Pendant qu’on prépare notre chambre, on voit passer le jardinier avec un seau d’eau et une éponge en direction de beetlecar. Depuis la traversée de la forêt de Bwindi, notre voiture est un véritable tas de boue. Et a priori, ça choque nos amis rwandais :))) En même temps, on convient une fois terminée que c’était vraiment pas du luxe …

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On se lance vers 10h30 sur la piste du Congo Nile Trail de 227 km inaugurée en début d’année. Même si nous n’en verrons qu’une petite partie, elle offre des points de vue imprenables sur les collines et le lac. On s’arrête d’abord voir les hot springs, ces fameuses sources d’eau chaude où des rwandais ont l’habitude de faire cuire des pommes de terre. L’endroit est étonnant mais moyennement accueillant en raison de la mendicité insistante des habitants du coin.

On poursuit notre route de village en village, découvrant un lac tellement immense qu’on n’en voit pas le côté congolais. L’ambiance nous rappelle presque un bord de mer … Les terres arides et les petites maisons à la toiture de pierre ressemblent d’ailleurs particulièrement au littoral corse. Somptueux.

On revient dans le coin du lodge et on s’arrête déjeuner au Paradise Malahide, un joli restaurant donnant sur le lac. On commande du poisson et des brochettes. Et on attend. Longtemps. Très longtemps. 1h30 pour tout dire ! Le service n’est pas très rapide en Ouganda et au Rwanda mais cette fois, c’est encore pire :)

Au moment où nous allons être enfin servi, l’orage et la pluie commencent à tomber. On se met à l’abri et on avale nos assiettes longues à venir mais vraiment délicieuses !

On poursuit vers Gisenyi dans l’intention de faire un peu de shopping. La ville se révèle assez peu touristique et on n’y trouve aucun marché pour faire nos emplettes. On va jeter un œil vers les bords du lac et jusqu’à la frontière congolaise donnant sur la ville de Goma. Une fois encore, on reste un peu songeur devant la barrière … Un jour, on traversera, hein ?

Sur la plage, on en apprend un peu plus sur le lac dont les tonnes de méthanes qu’il abrite laisse souvent imaginer le pire des scénarios, celui d’une explosion imprévisible et apocalyptique … Oui, rien que ça :) Et cette théorie, la moins scientifique de nous deux aurait tendance à y adhèrer … Le plus scientifique tente donc une explication incompréhensible que la plus littéraire va tenter de résumer ici.

Il faut savoir que le lac Kivu est non seulement immense mais aussi singulièrement profond. Et c’est la pression de l’eau, 2 fois plus importante que celle du méthane, qui assure la stabilité de l’ensemble et qui empèche toute possibilité d’explosion, même si les volcans des environs venaient eux-mêmes à se mettre en éruption. D’autre part, le gaz est également extrait du lac ce qui réduit également la pression et qui fournit par l’occasion une source d’électricité importante, partagée entre la RDC et le Rwanda. Ainsi le lac est contrôlée en permanence et la qualité de son eau permet même de consommer ses poissons et de se baigner ! Surtout qu’ici, il n’y a ni hippo, ni croco ! Tout ça pour dire que, non, il devrait pas exploser le lac … et que la science l’a emporté sur la fiction ;-)

Sinon, la Kivu Beach est plutôt sympa même si aujourd’hui, le temps ne se prête pas à la baignade et au farniente. On boit un café au fameux Serena Hôtel où on demande à quel endroit on peut voir les chauves-souris. Elles sont en réalité à l’extérieur de l’établissement et on finit par les trouver en haut des palmiers où elles forment de grosses grappes plutôt surprenantes.

On revient au lodge juste avant un nouvel orage et une pluie battante. On est plutôt content d’avoir monté la tente ce matin :) Avec toute cette humidité, nos blattes remontrent le bout de leur patte ce qui nous oblige à relancer activement le plan vigicafard qui consiste à l’éjection méthodique des éléments visibles, suivie d’une attaque chimique en profondeur. On sait qu’on arrivera jamais au bout mais on limite ainsi l’invasion !

On dine au lodge avant de retrouver le confort relatif de notre tente au sol … C’était bien le lazy camping quand même :)[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]