Après une nuit excellente dans la brousse, on se lève de bonne heure pour atteindre les plaines de Kasengi réputée pour leur importante population de lions.

Le Queen Elisabeth est en effet constitué de différentes zones séparées par la route principale qui relie Fort Portal au sud du pays. Ce matin, il faut donc passer de l’autre côté avant d’espérer croiser un gros chat.

Pour faire au plus vite, on prend la Chanel Road sur laquelle les ombres des euphorbes au soleil levant rappellent un petit côté « poor lonesome cow-boy » du Far West :)

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On reprend la highway sur 5 km vers le nord et on tourne à droite sur la piste menant aux plaines. A l’entrée, le ranger nous déconseille vivement d’utiliser les routes du nord qui sont trop difficiles. Il nous explique en plus que des lions ont été vus ce matin vers l’est. C’est parti !

Quelques kilomètres plus loin, on trouve effectivement un beau mâle à l’ombre d’un arbre. Malheureusement, d’autres voitures sont déjà là ce qui était assez évident mais qui nous gâche toujours le plaisir … Le reste de la troupe ne doit pas être très loin et avec un peu de patience, on finit pas voir sortir des bosquets un lionceau miaulant à tue-tête :)

On poursuit notre route vers le salt pan, via une piste secondaire un peu plus isolée. Rien à signaler par là si ce n’est 2 phaco qu’on prend un instant pour des lionnes :))

Le secteur de Mweya / Kasengi restera décevant finalement … Du coup, on revient vers nos lions de ce matin. Le mâle est parti se planquer dans les fourrés et plus aucun des félins n’est maintenant visible si ce n’est un morceau de queue qui tapote au sol. On choisit d’aller voir plus loin. Des cobes sont à l’arrêt. Quelque chose les dérange et a priori, ce n’est pas nous … On attend et on voit arriver une lionne au loin (mais vraiment au loin). On observe la scène avec les jumelles mais la lionne n’attaque pas. Quelques cobes à la queue leu leu et une poignée de buffles viennent compléter notre petit tableau de chasse.

L’heure tourne et il va falloir se mettre en route pour Ishasha. On fait un petit détour par les gorges de Kyambura qui abritent quelques chimpanzés. On se contente de contempler les lieux, assez extraordinaires puisque la gorge consiste en une déchirure profonde dans le sol qui abrite une forêt souterraine luxuriante.

On revient sur nos pas et on prend la route pour Ishasha situé à 70 km de là. Le trajet se fait en 2h30 avec quelques arrêts ici et là pour observer les éléphants et la vue magnifique sur le lac Edward, et après quelques ralentissements pour passer le pont en construction ou un camion accidenté.

Lorsqu’on arrive au dernier croisement, on redouble de vigilance pour chercher les fameux lions dans les arbres. Mais on arrive bredouille à la porte du parc. On demande au ranger si nous pouvons camper au River Camp situé le long de la frontière congolaise. On rêvait de venir à cet endroit mais la situation au Congo rendait cette opportunité incertaine. Bonne nouvelle, c’est en réalité tout à fait possible ! On s’y rend de ce pas pour installer la tente avant d’aller se promener.

A notre arrivée, on reste les yeux rivés longuement sur l’autre côté de la rivière et le pays congolais si proche, théâtre d’une nouvelle rébellion qui se joue en ce moment même à quelques kilomètres d’ici.

Le temps se gâte franchement. On va se prendre une douche et un orage imminent. Juste le temps d’avaler un morceau en regardant les hippos dans la rivière qu’on sort les kways et qu’on replie le linge qui sèchera décidément jamais :)

On entend alors un cri étrange et volumineux … Si, si, c’est bizarre, écoutez :

Ca vient de la cime des arbres … Mais qu’est-ce que c’est que ces singes noirs et blancs dotés d’une longue queue se terminant en pompon ? Ah oui, des colobes !!! On les avait aperçus à Murchison Falls sans avoir eu le temps de vraiment bien les observer et les écouter. Les voilà de retour, bien plus disposés à se faire photographier et filmer :)

Après l’averse, on choisit de planter la tente du côté du camp le plus intime. Une voiture arrive au même moment remplie de 6 touristes anglais, pas gênés et limite polis. Les voilà d’ailleurs qui installent aussi leurs tentes à 2 mètres de la nôtre … Le camping est immense de l’autre côté … ce qui nous laisse devant une énorme incompréhension, voire un certain agacement.

Non décidé à s’agglutiner comme des hippos, on remballe nos affaires et on part se mettre à l’abri de la promiscuité. Le guide viendra s’excuser plus tard, nous racontant que ses clients voulaient absolument une chambre avec vue sur les animaux … On le sent pas spécialement tout blanc dans cette histoire mais passons, on est aussi bien là où on est, c’est-à-dire loin d’eux ;-)

Vers 16h, on remonte en voiture en quête des fameux lions d’Ishasha. On entame nos recherches sur les pistes du sud qui s’avèrent être un vrai challenge pour beetlecar. Les pluies quasi-quotidiennes en cette saison ont laissé des routes gadoueuses sur lesquelles on sent un fort potentiel embourbement.

On passe devant le camping du haut où on a une petite pensée pour Nadine qui nous avait parlé des herbes hautes pendant nos préparatifs. Plus bas, les cobes occupent toute la plaine. Mais à par eux, rien à déclarer ! Pour autant, la balade est sympa, surtout pour son dédale de pistes biscornues pleines de pièges boueux à déjouer :)

De retour sur la route principal, on trouve un gros troupeau d’éléphants fort sympathiques humant en notre direction pour déterminer la nature du danger que nous représentons.

Au camp, le feu est allumé et les hippos sont passés de notre côté … et toc ;-) Par contre, l’intendant nous raconte que les babouins sont passés saccager nos affaires. Il faut dire qu’on avait laissé les savons dehors et que ça sent drôlement bon un savon pour un babouin …

Alors qu’on sort de la douche, on voit arriver 2 militaires armés. C’est un peu beaucoup pour des babouins, non ? En réalité, ils passeront la nuit à veiller sur notre tente. On nous assure que c’est toujours ainsi et que ce n’est pas spécifiquement en raison des troubles en RDC. Quoiqu’il en soit, il ne faut pas oublier que la rivière est facilement franchissable alors c’est peut être mieux ainsi … Et puis surtout, ça ne nous empêchera pas de dormir du tout ![/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]