Un nouveau jour se lève sur Kafue et c’est pour nous le départ vers le sud du parc. On quitte Mayukuyuku vers 8h. On apprend à la réception que la Zambie a son nouveau président ! Le pouvoir a changé de camp et ce changement semble ravir la plupart des zambiens que nous allons croiser.
On empreinte la route goudronnée (qui nous laisse perplexe à chaque fois), direction Lusaka, jusqu’à la bifurcation pour Itezhi Tezhi. A partir de là, la route est plus difficile et il faut composer avec les trous, les bosses et les graviers.
A mi-chemin, on prend un auto-stoppeur. Avec la chaleur qui s’abat sur la région, on a pas le coeur à le laisser attendre plus longtemps au bord de la route. C’est qu’il n’y a pas beaucoup de passage par ici …
On arrive à Itezhi Tezhi vers 12h. Cette petite ville est née avec la construction de l’immense barrage sur la rivière Kafue dans les années 70. Cette installation transforma profondément l’écosystème des Kafue Flats en inondant une surface impressionnante du parc en amont. Du haut de la ville, il y a un excellent point de vue qui permet justement de prendre conscience de la grandeur du lac.
D’ailleurs, c’est là aussi qu’il faut prendre un ticket pour se ravitailler en essence auprès de ZESCO, la compagnie d’électricité qui règne en maître ici. Il faut donc se rendre au ZESCO Office pour règler puis revenir en ville prendre l’essence à la station.
On poursuit sur Ngoma (prendre à gauche en bas du barrage à la sortie de la ville). On longe la rivière à la recherche d’un coin d’ombre pour déjeuner. On finit par s’installer tant bien que mal sous le seul arbre un peu fourni pour nous abriter du soleil.
On se trouve en réalité tout proche de Musa Gate où nous faisons faire notre permis pour les 2 prochains jours dans le Sud de Kafue.
La route qui doit nous mener à Nanzhila est particulièrement difficile. Déjà parce que ce sont des pistes de sable mais aussi parce qu’il est très facile de se perdre dans ce dédale de routes et malgré toutes les explications qu’on a en notre possession (sans oublier le GPS et la boussole !).
On constate que les paysages du sud de Kafue sont très différents de ceux du Nord. Et c’est aussi très joli par là ! On croise en plus pas mal d’animaux : un troupeau d’éléphants, encore très contrariés par notre présence, des hyppotragues bruns (ou roan antelopes), des zèbres, des babouins, des phacochères, des pukus, une belle collection de waterbucks, quelques détritus (hum) …
On arrive à Nanzhila vers 17h. Le lodge est vide et nous sommes les seuls visiteurs ! L’endroit est très chouette avec sa salle à manger bâtie autour d’un grand « Jackalberry Tree » qui surplombe les Nangandwe Pools.
Nanzhila Plains Safari Camp a été reconstruit et réouvert au public depuis peu. L’ancien bâtiment, Nanzhila Restcamp, avait en effet fermé à la fin des années 90, rendant impossible la visite du Sud de Kafue puisqu’aucun autre hébergement n’existe par ici.
On s’installe sur un des deux campsites disponibles à côté du lodge. Nous bénéficions de l’aide d’un intendant qui nous prépare le feu et la douche (ce qui consiste à mettre l’eau chauffée dans un seau suspendu à un arbre). Le camp est encore rudimentaire mais un bloc d’ablution est en cour de construction.
Par contre, ici, il y a beaucoup de moustiques (présence des mares oblige) et des petites mouches noires qui piquent pas (alors on les pardonne d’être aussi nombreuses et collantes).
Avant que la nuit tombe, on construit un dispositif anti-tsé-tsé, technique Sam de Musanza. Cela consiste à accrocher un récipient à l’avant de la voiture, dans lequel on brûlera de la bouse d’éléphant séchée. 100% écolo. 50% efficace mais c’est toujours ça de gagné. On verra demain …
On monte la tente, on avale une petite soupe et on file se coucher. Demain matin, on veut se lever tôt pour explorer la région et trouver, pourquoi pas, les guépards et les chiens sauvages !
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