Depuis Mazabuka, il y a encore 200 km à parcourir pour arriver à Kariba. On poursuit donc notre route sur la Great North Road avant la bifurcation avec la T2 à 65 km de là. La route est bonne et traverse en plus des paysages montagneux de toute beauté. Il faut juste toujours rester vigilant entre les camions accidentés ou en panne et les travaux qui sont annoncés à l’entrée des virages de façon assez artisanale.

La route se complique un peu sur la T2 où le bitume est très abimé, voir absent à certains endroits, et dont les trous, assez profonds, représentent un vrai danger si on ne les évite pas (c’est le cas quasiment partout entre Chirundu et Kafue ville).

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Pour passer la frontière vers le Zimbabwe, il a 2 possibilités : Chirundu, la gros poste commercial qui est le chemin privilégié des camions (et ils sont nombreux !) ou le petit poste touristique de Kariba.

On opte naturellement pour le petit poste de Kariba où on arrive vers 11h côté zambien. Là, il faut remplir tout un tas de cahiers et passer de bureau en bureau pour obtenir tous les fameux coups de tampon prouvant que nous avons respecté le processus et sans lesquels on ne vous laissera pas franchir la barrière. Le fait de sortir un véhicule ajoute tout de suite plus de complexité à l’affaire mais pour l’instant, tout va bien et nous quittons assez facilement la Zambie.

La poste zimbabwéen se situe à l’opposé du barrage qu’il faut donc traverser. On gare la voiture devant le petit bâtiment de l’immigration et on descend accomplir de nouveau les tâches administratives nécessaires et payer nos visas (30$). C’est la 3e fois pour nous qu’on passe au Zimbabwe, presque une routine ! Côté visas, rien à signaler. On tombe sur un officier très sympa qui parle quelques mots de français.

Il faut ensuite procéder au contrôle du véhicule. Là, c’est la police qui intervient et non plus les services d’immigration. On nous demande de nous adresser à un drôle de policier en civil. C’est franchement étonnant mais bon, pourquoi pas … Sauf que le policier, accompagné d’une policière qui n’a rien d’officiel non plus, semble chercher la petite bête et vérifie absolument tous les numéros de la voiture, châssis et moteur compris ! Pourquoi pas non plus …

Le problème, parce qu’il fallait en trouver un, va venir de nos papiers et particulièrement de l’autorisation de conduire la voiture fournie par le loueur. Le document est rempli à la main et pourrait donc être un faux ! Ca commence à sentir le roussi …

Le policier nous fait comprendre qu’on ne passera pas la frontière avec ce papier et qu’on a « besoin d’une faveur ». On lutte un peu, en restant poli. De toutes façons, ça sert vraiment à rien de s’énerver. Il a le tampon et on a besoin du tampon. Vincent est prêt à céder. Moi, je veux rien savoir et refuse obstinément de payer quoique ce soit qui ne soit pas légal et qui encouragerait encore plus la corruption. Et puis, je suis têtue il parait ;-)

On retourne voir les services d’immigration et on explique la situation. Première chose que l’officier nous dit : « surtout n’imaginez pas qu’on est tous comme ça ». On le rassure, on connaît le Zimbabwe et c’est bien la première fois que ça nous arrive ! Cet officier va se montrer d’une aide précieuse en nous proposant que l’agence de location transmette un nouveau document écrit à l’ordinateur sur son adresse email. Il nous conseille de retourner voir le policier, confiant, en lui disant qu’on a trouvé une solution et qu’on attend une nouvelle autorisation au format « officiel ».

A l’arrivée du papier, le policier ne peut plus rien dire et va enfin nous donner le coup de tampon ! Yes ! On remercie l’officier sans qui on aurait sans doute dû payer ou partir tenter notre chance par Chirundu …

Résultat, on a passé 2 heures ici. Et en 2 heures, on doit dire qu’on a vu quelques billets passer sous le manteau. Du coup, on ne conseille vraiment pas ce poste frontière à cause de la police corrompue (et uniquement la police). On aura d’ailleurs aucun problème au retour par Chirundu dont la taille et le trafic permet peut être moins ce genre de liberté …

Tout juste après l’entrée au Zimbabwe, on trouve 3 zèbres à l’ombre des arbres. Ici, les animaux sont partout, c’est assez étonnant et différent de la Zambie.

On arrive dans la ville de Kariba qui est constituée de 3 zones plutôt éloignées les uns des autres : Mahombekombe Town, Kariba Heights et Nyamhunga Town, la plus récente, pourvue d’un centre commercial, d’un marché aux légumes, de banques, d’une pharmacie. C’est dans ce dernier district que se trouve le Warthogs Bush Camp où on va passer la nuit. Il est tôt, on devrait avoir le temps de prendre de l’argent et de faire quelques courses après être passé réserver.

Au Warthogs, on choisit de camper pour la modique somme de 5$ par personne et par nuit. Les sanitaires sont propres et on a même de l’eau chaude ! On règle la place les yeux fixés sur un éléphant et des zèbres à tout juste 20m de là.

Le bar est déjà occupé par un groupe de joyeux zimbabwéens qui nous embarque illico à leur table. Résultat, 3h après notre arrivée, on n’a pas bougé de là et on sirote toujours des zambezis et du gin tonic avec Robert, James MacKenzie, qui gère une agence de safari, et sa team … On est rejoint par le propriétaire du camp et par Jessica, une anglaise, qui part aussi demain pour le trip en canoë !

On arrive à s’enfuir un peu avant la nuit pour installer la tente et préparer nos sacs pour demain.

On revient au bar après la douche. On y rencontre Bat, le chat qui vole dans les assiettes et qui surveille … l’hippo brouter la pelouse … Si, si, là, juste à 2m entre le bar et la piscine. Gonflé l’hippo ! Le Warthogs, c’est un vrai petit coin atypique et chaleureux. On aime bien ![/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]