A Musanza, on rigole pas avec le planning de la journée : réveil « Nok Nok » à 5h30, petit-déjeuner léger à 6h, départ pour l’activité du matin à 6h20, brunch à 11h, douche et sieste entre 14h et 15h30, thé à 15h45, départ de l’activité de l’après-midi à 16h. Ce matin, on tente tant bien que mal de respecter le timing mais ça nous paraît une montagne ! Pour ne pas pénaliser les autres invités, on fait au mieux et on arrive fièrement à 6h au petit-déjeuner. Les premiers :o)

On prend un café et Sam, notre guide, sonne l’heure du départ. Evidemment, on pouvait pas être là sans avoir oublié la moitié de nos affaires, et alors qu’on grimpe tous dans la voiture, Vincent repart à la tente. Résultat, l’un d’entre nous est complètement à l’arrière du véhicule et l’autre en passager avant …

On prend la direction des plaines et on regarde la savane s’éveiller doucement. C’est dur d’être aussi matinal mais le lever du soleil est définitivement le meilleur moment de la journée ! On traque un lion dont on perd la trace assez rapidement. On observe pas mal d’oiseaux et on arrive devant cet immense espace ouvert que constituent les Busanga. Ouah !

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A cette époque de l’année, les plaines sont asséchées mais il faut imaginer l’énorme marécage que doit être la région pendant la saison des pluies ! Plus aucune voiture ne peut alors circuler et ce sont les mokoros qui prennent la relève. En Octobre, la terre est sèche comme de la pierre et dégage un énorme nuage de poussière au passage de la voiture. Selon le sens du vent et sa place, ça peut même devenir même difficile à supporter !

Dans une zone encore très verte, on découvre un impressionnant troupeau de buffles. 500 bêtes peut-être, accompagnées des gnous et des zèbres. Fantastique !

Plus loin, on apprend à reconnaître les fameux lechwee avec leurs pattes avant plus courtes leur permettant de bondir dans l’eau. Sam nous a emmené jusque Shumba Camp, soit à 2h de Musanza. Si bien qu’on rentre tardivement pour le brunch, couvert de poussière et tenaillé par la faim !

Le brunch est l’occasion de faire plus amples connaissances avec les autres invités et surtout avec Jos et Yvette, le couple de hollandais qui nous fait pâlir d’envie avec leur super matériel photo/vidéo et leur talent. On a un gros coup de cœur pour ces deux là tant ils témoignent de gentillesse, d’humour et de bienveillance. Ils sont en plus gestionnaires d’une petite agence de voyage spécialisée sur l’Afrique qu’ils ont montée de leurs propres mains dans le but de partager leur passion pour ce continent. Soyons honnêtes : on est carrément jaloux :o)

Evi nous propose une activité en bateau sur la rivière Lufupa pour l’après-midi. Nous, on est pas trop partant. On a clairement envie de découvrir les plaines en selfdrive et de s’échapper un peu tous les deux. On quitte Musanza vers 16h pour explorer les alentours au volant de notre 4×4.

Et là, on est très vite rattrapé par une terrible réalité : la mouche tsé-tsé. Enfin, les mouches tsé-tsé, des centaines de mouches tsé-tsé, super virulentes et bien décidées à nous piquer partout. Dans certaines zones, elles peuvent entrer par trentaine dans la voiture, attirées par les objets en mouvement.

En Zambie, on va devenir des spécialistes du comportement des tsé-tsés. Fatigués de lutter, on décide de fermer les vitres et de procéder à l’expulsion méthodique des squatteuses déjà à l’intérieur. Il faut savoir que les tsé-tsé sont particulièrement agressives quand il fait très chaud. Première étape : mettre un petit coup de clim pour qu’elles cessent de piquer. Deuxième étape qui demande pratique, observation et habileté : attendre qu’une tsé tsé se présente en haut d’une vitre. Vérifier qu’il n’y en a pas 50 autres qui tentent de rentrer et baisser/relever juste ce qu’il faut la vitre pour qu’elle sorte. Aider avec un foulard si nécessaire.

Au bout de 30 minutes, on est fier de constater qu’on a sorti toutes les mouches et qu’on peut enfin profiter du coucher du soleil sur les plaines.

Au retour, on observe un groupe de pukus à l’arrêt, toutes têtes dans la même direction (et pas la notre). Tiens, tiens … Même les babouins semblent inquiets. Lions ? Léopard ? On attend mais la nuit tombe et Evi va s’inquiéter de ne pas nous voir revenir. Tant pis pour cette fois !

On retrouve avec plaisir toute l’équipe de Musanza pour un joyeux diner au camp. Les journées sont épuisantes ici et tous le monde part se coucher tôt tandis que Sam nous offre un petit night drive (à lumière rouge, on y tient !) aux alentours : aigles pêcheurs, genette, pukus, impalas, mangouste à queue blanche … La nuit, la faune est assez différente mais nous n’auront pas l’occasion de voir celui que je rêve de croiser un jour : le porc-épic !

Evi nous propose de rester demain matin pour le safari mais nous avons un autre plan en tête pour repartir admirer encore un peu les Busanga !

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Au final, c’est bien Musanza ?

Réponse de normand : oui et non :o)

Musanza est à ce jour le moyen le plus avantageux pour atteindre les Busanga Plains. Cette région mythique de Kafue est devenue inaccessible pour les selfdrivers puisqu’il n’existe plus aucun camping dans la zone de Lufupa. Wilderness a l’exclusivité ici et propose des hébergements, activités incluses, à des prix prohibitifs pour le commun des campeurs.

Après ça, ils ont le sens du service et de l’accueil chez Wilderness et tous le monde se pliera en 4 pour contenter les invités. Franchement, c’est agréable ! On a seulement du mal avec l’organisation ultra cadrée des lodges, avec le manque d’autonomie (la nuit tombée, impossible de rentrer seul jusqu’à la tente ou d’en sortir) et avec certaines activités collectives. Surtout lorsque le groupe est trop nombreux pour un seul véhicule.

Pour conclure, les conversations le soir au coin du feu, c’est génial mais le game drive à 8, on dit non … Alors, avec un coup de chance, il n’y aura pas autant d’invités à Musanza mais comme il s’agit du camp Wilderness le plus « économique », c’est finalement peu probable …[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]