Lors de la seconde mission, Paul et les volontaires ont capturé un léopard mâle dans la zone de Main Camp. Ils lui ont posé un collier GPS et l’ont appelé Mark, en l’honneur d’un ami de Paul souffrant d’une grave maladie.
Depuis, Mark a quitté Main Camp pour aller du côté de Kennedy où il semble avoir élu domicile. Grâce aux coordonnées GPS émis par le collier, on a une bonne idée de sa position et Paul souhaite se rendre sur place afin de comprendre pourquoi ce léopard, normalement plus mobile, reste dans ce coin là. Différentes hypothèses sont possibles, Mark pourrait avoir attrappé une proie, ou convoiter une femelle, ou encore souffrir d’une blessure … Bref, il faut qu’on en ait le coeur net.
La première étape de la journée consiste à trouver un ranger pour nous accompagner dans le bush et renforcer notre sécurité. Mais l’affaire des éléphants empoisonnés mobilise toujours les effectifs et plus aucun ranger n’est disponible. Une chance, Paul est toujours très motivé dans ce qu’il entreprend et grâce à ses contacts au Wildlife Office, on finit par embaucher un second Innocent qui devait être en repos ?! En attendant qu’il soit prêt, on passe faire quelques courses à Dete où rien n’a changé depuis notre passage il y a 3 ans …
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On revient à la maison avec notre ranger vers 11h et on se met en route pour Kennedy après avoir préparé de quoi pique-niquer sur place. On arrive au campsite une heure plus tard, non sans émotion nous concernant :) Tout est à sa place sauf la pancarte et Vincent, l’intendant, qui travaille désormais au camp de Ngweshla.
Maintenant qu’on est bien rassasié et que le soleil est au zénith, on est prêt pour marcher environs 3 km dans le bush, ce qui risque d’être une nouvelle une épreuve pour moi. Le rythme de Paul est toujours important et la chaleur devient encore rapidement un gros handicap malgré le foulard mouillé sur la tête :(
On avance en s’arrêtant de temps en temps pour rechercher Mark avec la radio. Et il semble bien se trouver encore dans le coin, chic !
On se rend à chacune des positions occupées par le léopard durant les derniers jours afin de trouver quelques indices expliquant sa présence prolongée. Malheureusement, le sol ne marque pas tellement les empreintes dans cette zone particulièrement boisée. Du coup, on recherche les déjections ou tous vestiges d’une proie éventuelle. Notre enquête n’aboutit pas à grand chose, Mark semble d’une discrétion absolue et ferait un excellent agent secret :)
On retente de le localiser avec la radio et le signal se fait de plus en plus fort. Le léopard est là, si proche, mais semble avancer au fur et à mesure que nous le rejoignons. Des empreintes toutes fraîches viennent même confirmer sa présence et presque nous narguer !
Mais voilà, l’heure tourne et nous avons finalement enchainé pas loin de 5 km. C’est donc la distance qu’il nous faut encore parcourir pour revenir à la voiture … Il faut partir en abandonnant toutes nos chances d’apercevoir Mark.
Le chemin du retour va se transformer en véritable trek sportif puisque nous avons seulement 2h avant la tombée de la nuit. Paul impose une cadence très soutenue mais heureusement, la chaleur n’est plus aussi forte à cette heure de la journée. Ca n’est en pas moins difficile pour moi qui finit par me prendre les pieds dans une racine et m’écraser lamentablement dans le sable :))
On arrive pile poil à la tombée de la nuit. Sur la route du retour, en sécurité dans la voiture, on prendra le temps d’observer quelques oryx, plutôt rares au Hwange, des éléphants et un chacal.
Au final, la journée a été assez éprouvante physiquement et c’est avec bonheur qu’on retrouve le chemin du lit pour une bonne nuit de sommeil.
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La mission dans l’oeil des camera traps
Les léopards sont des animaux vraiment insaisissables. Et même quand les cameras parviennent à les capturer, on n’est pas toujours sur de leur identification … C’est nettement plus fastoche avec les hippotragues ;-)
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Ce léopard n’est effectivement pas très coopératif !
Une petite question, le collier dont Mark est équipé est un collier avec transfert satellite automatique ou faut-il comme dans l’ancien temps, aller « downloader » les données du collier assez régulièrement ?
Dur, dur la marche dans ces conditions mais n’oublions pas que le sable peut avoir des avantages quand on tombe ;-)
Encore merci pour toutes ces infos.
Laurent
Salut !
Il s’agit bien de la nouvelle génération de colliers avec transfert satellite. On n’est donc plus obligé d’être à proximité de l’animal pour collecter les données régulièrement. Paul nous a expliqué que cette évolution technologique était une avancée considérable pour permettre l’étude d’animaux aussi mystérieux que le léopard.
Mais comme tu le vois, ça n’aide pas plus pour obtenir des observations visuelles, satanée bestiole qui s’est sans doute bien joué de nous ce jour là !!!
Oui, c’est vrai, ça amortit bien le sable … Et j’aurais juré entendre un léopard pouffer de rire en voyant ma pirouette ;-)