« Une nuit sans hyène, c’est comme une vie sans amour. »
Julie, volontaire Planète Urgence

Après une nuit plutôt calme côté brousse, on se réveille doucement à Umtshibi, regrettant tous que nos charognards préférés sont partis se marrer plus loin … Dommage, c’est drôlement plus fade un matin qui whoope pas :)

On se met en route pour un « spoor monitoring » autour de la maison qui va nous conduire très très loin … c’est-à-dire jusqu’au portail ! Il semblerait qu’on ait reçu la visite d’un léo cette nuit !! Il est a priori passé tout simplement par la porte, s’est rendu tranquillement jusqu’à la terrasse et est venu étancher sa soif au petit point d’eau du fond du jardin. Dire qu’on les cherche depuis plusieurs jours et en voilà un qui vient à notre chevet !! L’excitation est à son comble, presque comme les hyènes d’hier !

Sur la piste d’Umtshibi, on trouve de nouvelles traces intéressantes. Probablement le même léopard est passé par ici mais aussi un guépard ! On jette un oeil aux photos des camera traps à proximité mais elles ne dévoileront rien de cette nuit aussi silencieuse que trépidante … On se dirige vers Makwa où ce sont cette fois des empreintes de lions qui attirent notre attention. Décidément, tous les félins se sont donnés rendez-vous cette nuit !

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Après le petit-déjeuner, Paul nous explique la méthode qu’il utilise pour « darter » les animaux, de la composition des fléchettes anesthésiantes et paralysantes au fusil à air comprimé. Il nous décrit chaque produit en nous alertant sur la dangerosité du fluide paralysant, mortel pour l’homme si il entre en contact avec le sang, même via une simple égratignure. C’est pourquoi Paul emporte systématiquement avec lui 2 antidotes à injecter en cas de problème.

Un dernier produit permet d’inverser l’effet des paralysants et anesthésiants afin que les animaux se réveillent presque instantanément après leur manipulation. Tout ça est très passionnant et le devient encore plus quand Paul nous propose de nous essayer au tir de fléchettes sur une cible installée dans le jardin.

Pour cet après-midi, nous partons faire un premier transect avec Innocent. Il s’agit d’effectuer un parcours prédéfini en procédant au comptage systématique de tous les mammifères que nous rencontrons. Les transects permettent de mettre en évidence la richesse et la diversité de la faune du parc, de mesurer les variations de densité entre différentes zones et entre les saisons.

On sait déjà, grâce à cette méthode, que les éléphants sont moins nombreux pendant la saison des pluies mais qu’ils sont particulièrement abondants pendant la saison sèche alors qu’ils deviennent très dépendants des points d’eau artificiels. Et l’histoire se vérifiera d’ailleurs bientôt, à la fin du transect et pendant le comptage de 24h au waterhole de Nyamandhlovu.

Les transects sont des activités récurrentes que les volontaires mènent au moins une fois pendant leur mission. Cette année, ils seront aussi orientés de façon à déterminer la disponibilité, la densité et la répartition des proies pour les léopards dans le parc. C’est pourquoi il nous faudra compter, en plus des mammifères, les pintades dont se nourrissent régulièrement les félins.

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Le transect d’aujourd’hui (en violet sur la carte) part de l’entrée du parc au niveau du chemin de fer et se termine au point d’eau de Nyamandhlovu. Sans grande surprise, nous comptons de nombreux groupes d’éléphants, mais aussi des kudus, des hippotragues noirs, des impalas, des babouins, des steenbocks, des zèbres, des girafes, des phaco … mais malheureusement aucun prédateur. La chaleur est encore écrasante aujourd’hui et on assiste à l’arrivée au pas de course de nombreux troupeaux d’éléphants jusqu’aux différents points d’eau que nous visitons.

A Nyamandhlovu, ils sont déjà des centaines à patauger gaiement dans l’eau. Une chose est sure : on ne va pas s’ennuyer pendant le comptage de 24h qui nous attend ici demain !

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La mission dans l’oeil des camera traps

Et quand les éléphants ne sont pas à Nyamandhlovu, ils sont devant nos cameras ! Et vu le nombre, ça promet pour le dépouillement des photos … Heureusement, il y a toujours une hyène (à pois et à collier) qui passe et parfois des buffles … Et puis encore des éléphants … des macro-éléphants même !

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