C’est une longue journée qui nous attend aujourd’hui : nous devons avoir installé le piège pour le léopard avant la tombée de la nuit, sachant qu’il faut dans un premier temps retirer toutes cartes SD des camera traps sur le terrain et dépouiller l’ensemble des photos afin de dégoter le fameux léopard à attraper. Si on est un peu chanceux, cette étape pourrait nous aider à choisir un positionnement plus efficace pour la cage.

On commence la relève à Makwa. On cafouille un peu avec l’association des nouvelles cartes sur les cameras mais on s’en sort pas si mal. En 1h, on a tout récupéré à l’exception d’une seule camera, toujours entourée par les éléphants.

De retour à la maison, on commence le travail d’analyse des photos …. Eléphants, éléphants et encore éléphants … quand enfin, on trouve ce qui pourrait être un léopard au fond de la nuit sur 3 des 6000 photos. Le butin est mince.

Après déjeuner, on lance l’installation de la cage. Comme on n’a pas d’idées précises fournies par les photos ou par des empreintes, on installera la cage tout simplement en face de la maison, derrière l’airstrip, de façon à ce que le piège soit visible depuis le jardin :-) Il nous faudra donc trouver l’emplacement idéal dans une zone réduite, qui remplira deux conditions importantes : un terrain accessible en voiture (au cas où il faille libérer un animal pris au piège et qui ne soit pas un léo) sur lequel se trouve un arbre avec une branche assez basse et solide pour installer le système de poulie de la porte.

On en est pas encore là. Pour l’instant, il faut mettre la cage dans la remorque. Et c’est déjà une épreuve ! Non seulement l’object est très lourd mais aussi peu maniable. Grâce à des barres de fer, on parvient à la soulever et à la hisser sans trop de difficulté, en immobilisant la remorque avec des pierres et des plaques de fer.

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Sur le terrain, on se met en quête de l’arbre idéal. On explore différentes possibilités et on finit par choisir un arbre un peu éloigné de la piste mais quasiment en face de la maison. L’accès en voiture n’est pas super aisé mais ça passe. La troisième étape consiste maintenant à transporter la cage en dessous de la branche. C’est reparti pour ces messieurs muscles, pendant que les filles vérifient qu’aucun animal dangereux ne vienne perturber notre plan. On creuse un peu dans le sol pour pouvoir enfoncer la cage. Mais ici, la terre est malheureusement très dure … ce à quoi on avait pas pensé en choisissant le lieu :( On poursuit quand même notre installation. Il suffira, pour la mission suivante ;-), d’apporter de la terre pour que les barres de fer soit complètement imperceptibles sous les pattes des animaux.

On met en place enfin le système de poulie pour l’ouverture et la fermeture de la porte et voilà le piège prêt à fonctionner et presque invisible dans les herbes hautes. Bon, faudrait juste pas qu’un éléphant se prenne les pattes dans la corde :))

On pourrait croire que le travail est maintenant terminé mais il manque quelque chose … quelque chose de très très important … quelque chose qui sent bon et qui attire les prédateurs …. les restes d’un kudu bien sur !

En attendant la mise en place du piège, Paul et Innocent avaient placé notre feu kudu devant une des cameras sur le terrain. C’est donc là-bas que nous devons nous rendre pour récupérer notre appât. L’odeur de la bestiole est limite supportable mais ce n’est pas ça qui va nous arrêter (enfin, presque). On accroche le kudu à l’arrière de la voiture et on repart terminer l’installation de la cage. Innocent est quand même le plus courageux d’entre nous et affronte les effluves de l’animal sans même grimacer une seule fois.

Le kudu en place, il reste à masquer notre propre odeur (qui, elle, sent nettement meilleure pourtant …). Pour celà, on a la bouse d’éléphant ! L’idée est de tartiner la cage avec et d’en jeter ici et là autour de l’installation.

Pour la nuit prochaine, on positionne enfin deux cameras autour de la cage et on laisse la porte fermée afin de voir si des animaux viennent lui rendre visite. Pendant cette étape durant la première mission, le léopard visé était effectivement venu autour du piège à plusieurs reprises. Espérons qu’il en soit de même pour nous quand on vérifiera les images demain matin !

A 17h, on a terminé notre mission du jour. Innocent est satisfait de notre travail et nous propose de fêter ça autour d’un apérobrousse à Makwa. D’autant plus que c’est pour nous la dernière soirée que nous passons ici !

Sur la piste d’Umtshibi, les girafes nous font la gentillesse d’être encore présentes comme elles l’ont été durant toute notre mission. A Makwa, les babouins n’ont pas quitté leur arbre et les éléphants ont également fait le déplacement pour notre plus grand bonheur. On repart à la maison à la tombée de la nuit, sous une magnifique lune rouge … Ce que le temps a passé vite quand même …

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La mission dans l’oeil des camera traps

Nan, t’es pas dans le cadre, là … Recule … Encore … Encore … Bon ok, laisse tomber.

Ces individus au comportement bizarre ne sont pas des cambrioleurs. Ils sont des volontaires. Ils ne lancent pas des grenades mais des bouses d’éléphants. Et non, la malette ne contient aucun diamant.

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