Pour cette première journée de mission, les volontaires ont la possibilité d’aller visiter les chutes Victoria à la première heure du jour ou de faire la grasse matinée. Comme nous avons déjà eu l’occasion de voir les chutes à plusieurs reprises sur terre et en l’air, on choisit de rester à regarder le soleil se lever depuis la terrasse du In-Da-Belly. Et même d’ici, on peut apercevoir les vapeurs qui s’échappent des chutes !

On retrouve toute l’équipe vers 9h pour le petit-déjeuner. On ne s’attarde pas trop et, après avoir rangé nos affaires, on prend la route pour le Hwange vers 11h.

Alors qu’on redécouvre ses paysages, on se rend compte à quel point il est difficile de reconnaitre le Zimbabwe du mois de mai. A cette période de l’année tout est terriblement sec et jaune.

Alors que nous arrivons en bordure du parc, nous faisons connaissance avec les prestigieux éléphants du président ! Sur le moment, on comprend pas très bien qui sont ces animaux particuliers mais on apprécie leur bon caractère et leur passage tout proche (très proche) de la voiture :)

Paul nous racontera plus tard la fameuse anecdote les concernant :

L’histoire des éléphants du président est née dans les années 70 alors que la chasse et le braconnage provoquaient une véritable hécatombe dans les populations d’éléphants du Hwange NP. Pourchassés et persécutés, les animaux, devenus extrèmement nerveux et méfiants vis à vis de l’homme, trouvèrent refuge en dehors des limites du parc, dans l’état limitrophe du Hwange.

C’est alors qu’un homme, à la tête d’une compagnie de safari, chercha pendant près de 20 ans à regagner leur confiance et à les habituer à la présence humaine. Alan Eliott réussit particulièrement bien ce challenge.

Les familles d’éléphants devinrent peu à peu sociables et amicaux jusqu’à constituer une véritable attraction touristique. Mais alors que le pays vivait une profonde mutation politique dans les années 90, Alan prit conscience que le manque de méfiance des éléphants pouvait se retourner contre eux et représenter une menace pour eux-mêmes. Il fit alors pression sur le bureau du président Mugabe afin que le troupeau obtienne un statut spécial. Robert Mugabe décréta alors que ces éléphants, habitués et errant dans l’état de Hwange, ne ​​devront jamais être chassés ou abattus, et qu’ils devaient « incarner l’engagement du Zimbabwe dans une gestion responsable de la faune ».

C’est ainsi que ces éléphants sont devenus symboliquement les Eléphants du Président.

Une dizaine d’années plus tard, alors que le Zimbabwe entrait dans une nouvelle période difficile économiquement et socialement, une australienne du nom de Sharon Pincott, commença à travailler à la protection de ce groupe spécial afin de l’épargner du braconnage en pleine recrudescence. C’est sur son rôle, plus marketing que naturaliste que Paul se montre plus critique … Mais on vous laisse vous faire votre propre idée sur la question ;-)

Quoiqu’il en soit, c’est la première fois que des volontaires voient les éléphants du président le jour de leur arrivée … « Lucky Team », comme dirait Paul !!

[fusion_builder_container hundred_percent= »yes » overflow= »visible »][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »]

On arrive à Umtshibi en début d’après-midi. Paul nous fait un premier brief sur le parc du Hwange, les enjeux de la mission et le travail que nous auront à accomplir. L’étude des léopards en elle-même vient tout juste de commencer. Elle a été commanditée par le Directeur de l’Ecologie parce qu’il existe très peu d’informations relatives à ces animaux et à leur comportement, ici au Hwange.

L’association DART et les volontaires de Planète Urgence participent au projet en collectant des données sur le terrain afin d’alimenter l’étude le plus précisément possible. Les léopards étant des animaux très secrets, les données sont particulièrement difficiles à recueillir. Mais les progrès faits autour des colliers GPS et de la localisation par satellite permettent dorénavant de suivre rigoureusement leurs déplacements et de découvrir leurs cachettes et leurs habitudes.

A ce jour, l’état de la population des léopards à l’intérieur et autour du parc reste inconnu. Beaucoup de menaces pèsent sur cette espèce qui compte de nombreux ennemis naturels parmi lesquels le lion, la hyène et même les babouins ! Ils sont également victime du braconnage mais surtout de la chasse au trophée. Cette pratique est normalement contrôlée et réglementée par des quotas mais continue d’exister plus intensément sur les terres privées bordant le parc.

Les données collectées devront permettre dans un premier temps de déterminer la population exacte des léopards dans les zones protégées et non protégées, et mesurer ainsi l’impact de la chasse. A terme, l’étude pourra révéler la densité exacte des léopards du Hwange mais aussi la taille de leur territoire, leur répartition, leurs habitudes alimentaires et les conflits éventuels avec les hommes.

Les méthodes utilisées pour mener la collecte des informations vont du suivi des empreintes sur le terrain à l’installation d’appareils photos à déclenchement automatique (camera traps), en passant par la pose de collier GPS sur un panel d’individus afin d’étudier les déplacements des animaux, identifier la position des proies et collecter des échantillons.

outils.jpg

L’étude est vaste et nous n’en sommes qu’au tout début ! La première mission a étudié la zone de Main Camp et a travaillé à la fabrication et à l’installation d’une cage pour la capture d’un premier léopard. La deuxième mission a réussi la capture d’un mâle et a réalisé la pose du collier GPS. Pour nous, mission 3, il s’agira de sonder la zone de Makwa et de rechercher une femelle en vue de sa capture pour la pose d’un nouveau collier. Rien que là, on a les yeux qui pétillent :)

ZIM2013 091

Paul termine son introduction par le brief sécurité. La consigne essentielle à retenir est de ne surtout pas courir quelque soit la situation. On verra plus tard que ce n’est pas si évident même pour les plus habitués d’entre nous ;-)

On termine la journée au point d’eau de Makwa. On est particulièrement content de revenir ici et de constater que le croco est toujours là ! Les babouins sont aussi de la partie et, alors que le soleil décline franchement, les éléphants arrivent par vague successive … On observe et on image déjà toutes les belles aventures que nous promet cette mission !

[fusion_separator style_type= »single solid » top_margin= »40″ bottom_margin= »40″ sep_color= »#b2473e » border_size= » » icon= »fa-eye » icon_circle= » » icon_circle_color= »#ffffff » width= »85% » alignment= »center » class= » » id= » »/]

La mission dans l’oeil des camera traps

Avant notre arrivée, une hyène a été observée à jouer à 1,2,3 soleil avec la camera, avant de se faire botter les fesses par un chacal (mouhaha). La nuit précédente, un porc-épic passait son chemin et quelques jours plus tard, un léopard avançait mystérieusement dans la nuit …

[/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]