Depuis Maun, la route pour Moremi est goudronnée jusqu’au village de Shorobe et se poursuit avec une large piste très praticable jusque South Gate.

Pour une fois, la route se déroule sans encombre et nous prenons même le temps d’acheter du bois aux habitants aux alentours des villages.

On découvre quelques heures après les premiers paysages de Moremi et son étrange « forêt d’automne ». C’est plus comme ça qu’on imaginait l’été indien au Canada que l’hiver austral au Botswana mais ça n’en est pas moins magnifique.

On s’enregistre (cette fois, on est en règle) et on prend quelques informations auprès du ranger qui ne nous indique pas de difficultés particulières pour rejoindre Third Bridge. On insiste : « Mais y a pas d’eau ? » Non, a priori, y a pas d’eau. Bon …

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On prend la direction de First Bridge et, au premier point d’eau, on trouve deux hippopotames, immobiles et imperturbables, stagnant au frais sous cette grosse chaleur. Au bord, quelques phacochères se désaltèrent et des gnous se reposent à l’ombre des arbres.

Plus loin, ce sont les girafes qui nous arrêtent. C’est marrant, ici on les trouve assez petites finalement et un peu « délavées ». Reste qu’on pourrait les observer pendant des heures ces grandes dames !

Finalement, la zone entourant Third Bridge sera pleine de rencontres : grands kudus, zèbres, impalas … Les lions ont de quoi se nourrir et on s’en réjouit ! Les paysages défilent et sont assez changeant. On passe de la forêt de mopanes à de vastes pans asséchés ou à de grandes plaines, il y en a pour tout le monde !

On croise d’ailleurs nos premiers troupeaux d’éléphants. Ces instants sont toujours assez magiques et impressionnants à la fois. On coupe le moteur et on regarde tout ce petit monde avancer tranquillement à la queue leu leu, les petits devant, les grands derrière.

La conduite dans Moremi se montre assez difficile. Déjà pour des questions d’orientation. Malgré notre GPS et la carte détaillée, il est très facile de s’y perdre. Ensuite pour des questions de ponts. En effet, les passages consistent en des rondins de bois défoncés qui laissent toujours un moment d’hésitation (surtout quand on a déjà testé la crevaison).

On arrive malgré tout à rejoindre le camp à la tombée de la nuit. Une bande de babouins semblent faire office de comité d’accueil. Un gros mâle jette son dévolu sur une tente au sol désertée par son occupant. Maintenant, on sait qu’ils sont vraiment capables de tout saccager ! On s’installe pas trop près des arbres pour éviter de faire les frais des singes.

Third Bridge est un tout petit camp qui accueille une dizaine de personnes tout au plus. Ce soir là, il faudra d’ailleurs partager nos emplacements pour cause de surbooking mais les voyageurs sont plutôt conciliants de ce côté là. Sinon, le camp est plutôt confortable : on est heureux de trouver de l’eau chaude mais un peu moins un groupe de sud africains bruyants et sans gène (on gagne pas à tous les coups !).

On sera aussi un peu embêté par les insectes, proximité de l’eau oblige (si vous n’aimez pas les punaises et les gros scarabées, ça peut être compliqué !). Et attention aux crocodiles aux abords de la rivière toute proche !

On se pose enfin et on engage la conversation avec nos voisins, venus des environs d’Anvers en Belgique. Ils nous racontent leur parcours et ce qu’ils ont vu dans la journée. Flûte alors, on a loupé les lions (11 femelles et 2 mâles, rien que ça …) à quelques kilomètres au Nord !

Plus tard dans la soirée, alors que le dîner se prépare, on fera notre première rencontre avec les hyènes venues visiter le camp … et renifler nos casseroles de très près ! On comprend alors que ce n’est pas un mythe et que notre bestiologue avait raison ![/fusion_builder_column][/fusion_builder_row][/fusion_builder_container]