A la découverte des oryx du Makgadikgadi

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A 9h, nous voilà prêt pour le grand départ. Le parc se trouve à 150 km de Maun en direction de Nata vers le sud-est.

La route est entièrement goudronnée mais la partie se trouvant entre Nxai Pan et Makgadikgadi Pans est limité à 40 km/h, si bien qu’il faut prévoir environ 2h30 de route. Mais ça, c’est avec l’option « accès au parc à l’endroit indiqué sur la carte ».

Il existe en effet deux portes permettant d’entrer dans le Makgadikgadi : l’une au niveau du village de Khumaga à l’ouest et l’autre au Nord. Nous avons choisi de passer côté Nord afin de profiter du parc l’après-midi avant d’atteindre le camp de Khumaga. Et là, c’est un vrai jeu de piste qui commence. Déjà, il faut se familiariser avec les points GPS et la carte. Pas évident et résultat, on loupe l’entrée. On revient sur nos pas et on tombe sur le chemin barré, la pancarte à terre, sans la moindre explication. Flûte, comment on rentre dans ce satané parc ???

On décide de continuer sur la route goudronnée direction Nata. D’après la carte, une autre piste part de l’extrême nord-est du parc et semble rejoindre l’entrée. On pénètre très approximativement sur une piste, ne sachant pas vraiment où on allait atterrir. Ouf, on aperçoit au loin ce qui semble être enfin l’entrée du parc !!

Par contre, rien à voir avec les indications de notre carte. On pense donc à noter les coordonnées GPS du lieu (sait-on jamais pour le retour) : S20.13.770 / E25.07.114

A la porte, nous sommes accueillis par une dame très sympathique. Il faut dire qu’elle ne voit pas passer beaucoup de monde, la dernière fois remontant à 15 jours avant nous. Et le plus drôle, c’est qu’il s’agissait du même véhicule ! Elle nous explique que la disposition des portes est effectivement en cours de changement au nord du parc et procède à notre enregistrement.

Mauvaise nouvelle, nous pensions avoir réglé la totalité des droits d’entrée auprès de notre agence mais ce n’est pas le cas. Et depuis peu, il est impossible de payer à l’entrée des parcs, il faut impérativement passer par le wildlife office de Maun (ou de Kasane) pour obtenir son permis. Ca s’annonce mal.

Mais c’était sans compter sur la gentillesse de notre ranger qui nous autorise à rester et nous fait un petit mot pour le wildlife office que nous règlerons à notre retour à Maun. On est soulagé et l’aventure peut continuer !

Dernière difficulté pour nous : trouver le petit chemin qui n’est pas sur la carte mais qui nous a été indiqué à l’entrée et qui nous permettra de rejoindre les pistes principales. Mission impossible. On décide de trouver l’autre petit chemin plus loin mais qui lui est sur la carte. Pas facile non plus. On passe une première fois, on fait demi-tour et on finit par distinguer ce qui pourrait être une piste et qui en sera bien une. Cette fois, c’est bien parti et on ne tarde pas à voir nos premiers zèbres, très farouches dans ce coin où les voitures sont rares. C’est simplement génial de les voir courir partout autour de nous !

Plus loin, nous verrons pas mal d’autruches, un chacal, quelques girafes et pour la première fois : les oryx ! On est tout content dans notre parc où on ne croise absolument personne.

On poursuit notre route jusqu’au camp de Khumaga. Les pistes ne sont pas si mauvaises mais parfois très sablonneuses. On finit d’ailleurs par s’enliser « gentiment » avant de comprendre qu’il vaut mieux emprunter les contournements lorsqu’il y en a. Un petit coup de pelle et de broussailles sous les roues et on repart plutôt facilement.

On arrive au camp. Seul un petit groupe de sud-africains partage le camping avec nous. On s’installe à l’opposé et on réalise seulement maintenant qu’on ne sait absolument pas monter la tente. On tente 2/3 trucs sous les regards moqueurs de nos voisins. L’un d’eux fini par venir nous donner un coup de main. On bronche pas. Et finalement, c’est assez simple.

Je file sous la douche – froide – pendant que Vincent prépare le dîner et se lance dans la confection du feu de camp avec un briquet et 4 brindilles (mais restons optimistes). Notre grand savoir-faire nous vaut de nouveau les regards moqueurs de nos voisins. Chez eux, le feu semble être une question d’honneur. Un autre des leurs, prénommé André, vient à la rescousse avec des allumes cheminée. Radical. Du coup on discute et il nous invite à boire un verre.

La soirée tourne à la situation surréaliste. André travaille pour un distributeur de boissons alcoolisées et connaît un peu la France. Nous voilà donc à boire un cuba libre au son d’une compil française des années 60. « Pour un flirt avec toi » en pleine savane, vous y croyez, vous ? Ce n’est pas exactement comme ça que nous imaginions notre première nuit dans le bush mais on remercie quand même ces rois du camping de nous avoir aidé ! Sans eux, on aurait peut être fini par dormir dans la voiture :)

Quelques heures plus tard, on file se coucher. La nuit sera encore rythmée par les bruits de la savane : lions et hyènes au rendez-vous !

Question barrière vétérinaire

A mi-chemin sur la route entre Maun et Nata, on passe la barrière vétérinaire dont l’objectif est d’éviter la transmission des maladies (prévention de la maladie des pieds notamment) entre les zones sauvages et les terres agricoles. Disposée en dépit du bon sens dans un premier temps, elle respecte aujourd’hui la migration des animaux.

L’examen de passage consiste au contrôle du frigo et à tremper les roues du 4×4 et toutes les chaussures en notre possession dans une solution anti-bactérienne. A ce poste, on comprend qu’il est interdit de faire transiter de la viande. Mais on nous expliquera plus tard que la viande peut être transportée sans problème dans l’autre sens. Il est vrai qu’à la barrière de Moremi, non loin du village de Shorobe, aucun contrôle ne sera effectué sur notre véhicule. On comprend pas trop la logique mais, dans le doute, on s’en est tenu aux pâtes et aux conserves.

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2016-12-02T14:09:52+00:00

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