A l’origine, c’est-à-dire trente ans auparavant, Gaborone comptait très peu d’usines. [fusion_builder_container hundred_percent= »yes » overflow= »visible »][fusion_builder_row][fusion_builder_column type= »1_1″ background_position= »left top » background_color= » » border_size= » » border_color= » » border_style= »solid » spacing= »yes » background_image= » » background_repeat= »no-repeat » padding= » » margin_top= »0px » margin_bottom= »0px » class= » » id= » » animation_type= » » animation_speed= »0.3″ animation_direction= »left » hide_on_mobile= »no » center_content= »no » min_height= »none »][…] Gaborone s’était étendue et transformée à en devenir méconnaissable. Lors de sa première visite – elle était toute petite à l’époque -, Mma Ramotswe n’avait vu que quelques rangées de maisons, disposées autour du centre commercial et des bâtiments gouvernementaux. C’était plus grand que Mochudi, évidemment, et cent fois plus impressionnant, avec les administrations et la maison de Seretse Khama, mais cela restait petit, vraiment, pour ceux qui avaient vu des photographies de Johannesburg, ou même de Bulawayo. Et aucune usine. Pas la moindre.
Mma Ramotwe
The No. 1 Ladies’ Detective Agency

Nous sommes arrivés à Gaborone par avion depuis Johannesburg. Nous avons atterri à l’aéroport Seretse Khama, un bâtiment tout en modernité mais assez fantomatique et bizarrement planté au milieu de nul part, à une quinzaine de kilomètre de la ville. Alors qu’on ne connait pas encore la capitale botswanaise, on ressent déjà la sensation de vide.  C’est légèrement déroutant mais, après tout, c’est ce que nous sommes venus chercher dans ce pays … le vide :)

Nous posons nos valises au Brackendene Lodge situé à deux pas du centre. Après une bonne douche, nous voilà prêt à arpenter les rues de la capitale.

Le Botswana compte seulement 2 millions d’habitants dont 10% vivent ici, à Gaborone, capitale politique, administrative et économique du pays. On s’attend donc à trouver un centre ville animé et particulièrement développé. Mais Gaborone n’a pas grand chose à voir avec les villes africaines frénétiques et désorganisées que nous avons vues jusqu’ici. Et après quelques rues parcourues, une chose est sure, ce n’est pas au Main Mall, artère principale du centre ville, que les gaboronais se donnent rendez-vous le vendredi soir.

Le quartier, plutôt petit, consiste en une zone commerçante piétonne à l’architecture digne d’une ville nouvelle des années 70. Il y a bien sur des magasins, des banques, des supermarchés mais aussi quelques marchands de rue proposant ici et là des vêtements, des objets artisanaux, des petites bestioles séchées à déguster ;-) … mais la rue est pratiquement déserte.

Démunis du guide qu’on a laissé en France, on met un certain temps avant de découvrir une sympathique terrasse au dessus du Spar qui nous parait tout à fait approprié pour observer la vie quotidienne des gaboronais. L’accueil est chaleureux et amical. Et si Gaborone n’est pas une ville très animée, elle a au moins l’avantage qu’on s’y sente bien, partout, de jour comme de nuit.

Avec le voyage dans les pattes, on renonce à la soirée club qui se lance au café Khwest et on s’écroule de fatigue à l’hôtel …

Réveillés à l’aube, on avale notre petit-déjeuner à l’hôtel avant de traverser la Botswana Road et rejoindre le Main Mall encore plus dépeuplé qu’hier. L’énigme du jour consistera donc à découvrir où sont et ce que font les gaboronais le week-end …

Une toute petite partie de la réponse se trouve dans une sorte de parc à proximité où se déroule le festival Maïtisong, événement culturel et musical qui a lieu chaque année en mars/avril et normalement très prisé des botswanais. Mais par là non plus, il n’y a décidément pas foule …

A la lecture du plan, on se rend compte que la capitale est un ensemble urbain plutôt vaste et éclaté qui ne nous facilite pas la tâche. La ville s’organise en quartiers avec notamment à l’est le « village » qui représente le coeur historique et au nord le quartier industriel de Broadhurst. Ils possèdent tous au moins un centre commercial à la façon des malls américains, certains à la pointe de la modernité, souvent sans aucun charme, ni intérêt. Par contre, c’est bien là que les gaboronais viennent se détendre et se balader en famille le samedi après-midi !

On déjeune chez Nando’s en analysant la situation. Il n’y a définitivement pas grand chose à faire en ville sauf à errer dans ces fameux centres commerciaux. La ville n’est pas tournée vers le tourisme et nous avons même le sentiment d’être les seuls spécimens dans le coin :)

On décide alors d’aller visiter le musée national. L’endroit est plutôt intéressant puisqu’il nous fait découvrir l’histoire anthropologique du Bostwana, ainsi que sa faune et sa flore. C’est plutôt bien fichu mais pas tellement entretenu. A toutes fins utiles, on repart quand même avec quelques recettes miraculeuses pour gagner en influence, faire tomber la pluie ou obtenir une promotion à la mine (sait-on jamais ?) :)

De retour à l’hôtel, on réfléchit à notre journée de demain. En regardant les flyers posés sur la table de nuit, on tombe sur une société louant des « beetlecars » (c’est-à-dire des Toyota Rav4 bleus pour ceux qui n’ont pas suivi nos aventures en Ouganda !) à 200 pulas par jour. Ca nous parait une bonne idée d’aller explorer un peu les environs … On tente d’organiser la location avec l’aide de Patricia, la réceptionniste de l’hôtel. Vue l’heure tardive, on n’aura de toutes façons aucune certitude avant demain matin ! Mais ici, rien n’est impossible, pas même réserver une voiture un samedi soir pour le dimanche matin !

On passe la soirée à siroter un verre sur la terrasse du très chic Cresta President Hotel. Alors que le soleil se couche sur la ville, on se rend compte que le Main Mall est maintenant complètement abandonné.

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