Marc Owens, Le cri du Kalahari
Pour la première fois depuis des jours, nous avons entendu un cri briser le silence de la nuit. Il ne s’agit pas de lions, ni de hyènes mais bien du cri effectivement lugubre d’un chacal dont on trouvera les traces non loin du camp au petit matin.
Au première heures du jour, les plaines de Piper révèlent des couleurs dorées vraiment sublimes. 4 autruches y font la course tandis que les gnous et les oryx paissent tranquillement. De l’autre côté, les springboks bondissent dans tous les sens, les écureuils sortent de leurs trous, et un chacal, probablement notre visiteur nocturne, se repose au milieu d’une bande de pintades. On observe, on écoute, et on regrette sincèrement de ne pas passer une nuit supplémentaire ici …
On quitte Piper vers 10h. On enchaine les kilomètres et les pauses écureuils / otocyons jusqu’à Letiahau où s’est regroupée une dizaine de girafes pas très rassurées de nous voir arriver. On s’arrête un moment pour les regarder, toujours aussi étonnés de trouver ces grandes dames dans un endroit aussi aride !
De retour à Deception, on explore les différentes boucles une à une sans trop de succès avec les animaux. Notre plus grande surprise reste sans doute la rencontre avec le couple d’autruches et leur petit autruchon-mignon :)
Lorsqu’on arrive à Deception Pan, on se laisse littéralement piéger par le fameux mirage qui a donné son nom à la vallée. La cuvette d’argile donne en effet l’illusion d’un étang rempli d’eau dans lequel on aurait juré voir le reflet des arbres ! C’est seulement en approchant tout près que nous voyons bien qu’il ne reste plus qu’une terre craquelée et des algues rouges qui prolifèrent ici pendant la saison des pluies.
Au camp, on est rassuré par le niveau plutôt satisfaisant de l’essence. Par contre, on est moins content de trouver notre pneu avant droit crevé … On sort le cric et les outils avant de se rendre compte que la croix n’est pas compatible avec les boulons de la roue :(
On part à pied au camp voisin demander de l’aide. Sur le chemin, on observe la présence de petites papattes de chats qui nous rappellent quand même de faire attention aux animaux qui nous entourent … Nos voisins, d’origine sudafricaine, nous prêtent volontiers leur matériel qu’on leur ramène quelques minutes plus tard, et en voiture cette fois-ci !
Il est déjà 17h30. On choisit de rester dans le coin jusqu’à la tombée de la nuit ce qui nous permettra d’économiser encore un peu d’essence.
Alors qu’on s’adonne à une nouvelle séance photo d’écureuils et que le soleil décline, nos sympathiques voisins viennent à notre rencontre. Ils nous racontent qu’un léopard a emprunté le chemin qui relie nos 2 camps quelques minutes après notre second passage ! On accuse le coup … Une fois encore, on est passé à côté d’un léopard … Bon … Voilà … Tant pis, quoi … Mais en attendant, on a des super photos d’écureuils, non ?
Au camp, on scrute quand même les arbres et les broussailles avec l’espoir de découvrir la planque du gros matou ou de le voir revenir.
En vain :'(