Deception Valley est tout ce qui subsiste du fleuve qui coulait là il y a environ 16 000 ans, à une époque où il pleuvait normalement sur la région. Mais le pays et son climat ont connu plusieurs changements au cours des millénaires. La sécheresse, qui a sévi par trois fois, a eu raison du fleuve, le réduisant à l’état de banc de sable.
Marc Owens, Le cri du Kalahari

On se réveille naturellement avec le chant des oiseaux qui remplace soudainement le calme étonnant de la nuit, durant laquelle les bushmen disent qu’on peut entendre la musique des étoiles. Même si c’est nettement moins mystique et poétique, on se serait déjà bien contenté de quelques lointains rugissements :) Malheureusement, aucun prédateur n’est venu nous sortir de notre sommeil.

La fraicheur du petit matin appelle la chaleur du café. On se réchauffe tant bien que mal en repliant le camp et nous voilà à arpenter les pistes de Sunday Pan. La plaine est paisible. On retrouve nos kudus au point d’eau et notre ratel, toujours aussi occupé à fouiller frénétiquement le moindre cm2 de son territoire.

On s’engage sur Leopard Loop. On aperçoit d’abord des bubales, puis des springboks, et un couple de chacal qui gambade gaiement au loin.

Après avoir terminé la boucle, on repart sur Deception Valley. On croise en route nos amis les écureuils et un très beau chacal à la fourrure particulièrement flamboyante.

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On traverse la vallée où coulait le fleuve autrefois, en cherchant l’ancien camp des Owens. Si on ne se trompe pas, il était exactement là, dans l’oasis la plus grande, où une pancarte indique aujourd’hui « No camping » … On a bien le plan du livre entre les mains mais on n’arrive pas tellement à se repérer dans cette immensité désertique …

DECVAL_OWENS_BIG

On enchaine donc tranquillement avec une nouvelle pause « ground squirrels », particulièrement en forme ce matin.

On prend la direction de Letiahau. C’est à ce moment là qu’on réalise que le niveau d’essence est beaucoup plus bas que prévu. Demain, nous devons rejoindre Piper Pan, à 90 km d’ici et on commence à douter de la capacité de nos réserves. On tente de définir la meilleure stratégie et peser le pour et le contre de chaque possibilité … Tout ça pour décider finalement de rester sur l’itinéraire initial et prier de ne pas tomber en panne d’essence … Oui, c’est notre meilleur plan. Effectivement, il repose sur pas grand chose :)

Du coup, on choisit de revenir à Sunday pour économiser quelques litres et s’installer à notre nouveau camp (SUN02). On est accueilli par une quinzaine de pintades qui viennent immédiatement à notre rencontre et nous suivent partout, quoiqu’on fasse, où qu’on aille, sous le regard de 4 calaos qui semblent également lorgner sur tous ce qui tombe du 4×4 ! C’est à se demander si des babouins n’auraient pas été victimes d’un mauvais sort et transformés en volatile à pois pour tous les chapardages qu’ils auraient commis ailleurs :))

On se douche, on déjeune et on se repose un petit moment avant de retourner explorer les environs. On n’a toujours pas entendu un seul chat miauler alors on n’a que peu d’espoir d’améliorer notre tableau de trouvailles. Par contre, on n’aura jamais vu autant d’oryx, de springboks et de gnous !

Au fur et à mesure qu’on avance sur la boucle, on a l’impression de revoir exactement la même scène qu’hier. Les otocyons se reposent toujours à l’ombre de leur buisson pendant que le ratel cherche encore un truc à se mettre sous la dent. Au point d’eau, même les kudus sont au rendez-vous ! Seules la présence des girafes nous sort un peu de notre quotidien.

La nuit tombée, on prépare un bon feu avec le bois laissé par les précédents locataires. Les pintades partent se coucher une à une dans l’arbre à cocottes voisin tandis qu’on veille encore un peu sous le ciel étoilé du Kalahari …

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