La route a été une composante importante de ce nouveau voyage en Afrique. Jamais les distances ne nous avaient paru aussi longues et difficiles à parcourir.
Depuis Paris, il faut compter 6h de vol pour rejoindre Cotonou. Depuis Cotonou, il faut compter 10/11h de bus pour rejoindre Tanguiéta. Depuis Tanguiéta, il faut encore 2h de voiture pour atteindre la mare Bali, point central du Parc National de la Pendjari et 1h supplémentaire pour arriver au poste d’Arly, point de départ de la mission. Autant dire qu’arriver jusque là est une expédition en soi !
Pour autant, la route est l’occasion de découvrir le pays et ses habitants et de partager de bons moments (ou de bonnes siestes !). C’est une « initiation culturelle » entre la pop évangélique, le rap de GG Lapino et les soap opéra locaux, c’est parfois de grosses frayeurs lorsque le chauffeur de bus freine à coup de klaxon, c’est aussi une succession de paysages de plus en plus désertiques à mesure que l’on avance vers le nord, c’est un chemin vivant ponctué par des marchés pleins de fruits et de viandes séchées, c’est enfin des obstacles, des pannes, des crevaisons, de la poussière … des chèvres.
Bref, la route, ça permet de prendre la température et la mesure de ce qu’on va vivre ici. Et avec le recul, c’est presque bien …