Si c’était à refaire … Pareil

1- On réserverait auprès des mêmes prestataires

Si il y a bien un truc qu’on a parfaitement réussi pour ce voyage, c’est le choix des prestataires ! Que ce soit Hemingways pour la location du 4×4, Natureways pour le trip en canoë sur le Zambèze ou encore pour les logements et les campsites.

Mayukuyuku est très sympa avec ses emplacements au bord de la rivière, Nanzhila mérite le détour (et encore plus quand le bloc sanitaire sera terminé !), le Warthogs à Kariba réserve de bonnes suprises dans une ambiance tout à fait chaleureuse (à éviter seulement le week-end ?), les camps privés de Mana Pools, 100% nature, permettent une réelle immersion dans vie sauvage … (et pas la peine de crier, personne ne vous entendra !)

Il n’y a peut être que Musanza qu’on ne recommande pas trop pour des questions de goûts personnels et en rien pour la qualité et la sympathie de toute l’équipe de Wilderness.

2- On retraverserait Kafue du Nord au Sud

kafueNS Passer une semaine entière dans le parc de Kafue fait vraiment parti des idées dont on est le plus content. Pourquoi ? Parce que Kafue est un immense terrain de jeu pour les selfdrivers en recherche d’immersion totale, d’indépendance et de solitude. Ce n’est certainement pas ici que vous trouverez des hordes de touristes agglutinées derrière un léopard ! D’ailleurs, il faudra avoir pas mal de chance pour en trouver un par vous même … Oui, on voit peut être moins d’animaux à Kafue (et encore, on a croisé les lions à 2 reprises) mais le bonheur de ressentir cette grande liberté, ça n’a pas de prix à nos yeux !

La deuxième raison, c’est que pour la première fois dans nos voyages, on a le sentiment d’avoir complètement profité d’un parc, dans sa globalité et dans sa diversité. Evidemment, Kafue, c’est 22 400 Km2 de brousse qu’on a pas parcouru entièrement. Mais nous serons au moins allés jusqu’au Nord voir les majestueuses Busanga Plains, puis jusqu’au Sud au coeur des plaines de Nanzhila qu’il serait vraiment dommage de bouder.

3- On repasserait une nuit au milieu des baobabs géants de Chitake (Mana Pools)

On a bien failli ne jamais voir les baobabs géants de Chitake. Avec un peu de malchance, on n’aurait pas eu la curiosité de faire un saut là-bas, de constater que le camp était inoccupé et de demander aux rangers de rester pour la nuit. Finalement, on a eu de la chance et ce campsite incroyable avec ses baobabs et le doux ronronnement des lions autour nous laissera un de nos meilleurs souvenirs de Mana Pools, effrayant et captivant à la fois ! Attention tout de même, on nous a dit que le camp était souvent occupé par les abeilles. Le vent qui a soufflé ce jour là nous a sans doute préservé des insectes !

Si c’était à refaire … En mieux

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1- On prendrait au sérieux la menace des mouches tsé-tsé :)

Si vous avez lu le carnet de voyage, vous devez savoir que la lutte contre les tsé-tsés a été un combat permanent à Kafue. On savait que les mouches y étaient présentes mais on ne s’en était pas tellement préoccupé lors des préparatifs. Nous avons eu tort.

La probabilité d’attraper la maladie du sommeil est infime mais les piqures sont vraiment douloureuses. Et il existe quand même quelques techniques plus ou moins scientifiques à connaitre pour tenir les mouches à l’écart … même si aucune solution radicale n’a encore été découverte aujourd’hui.

  • La piste chimique
    Il existe 2 composants bien connus pour lutter contre les moustiques en zone tropicale : la Deet qu’on applique sur la peau et la Perméthrine qu’on applique sur les vêtements. Ces insecticides seraient efficaces à moins de 75% contre les tsé-tsés. Pas si mal mais il faut savoir que ces produits sont particulièrement toxiques, surtout la perméthrine qui est extrêment nocive pour les poissons et pour les chats. Et nous, on aime les chats alors on préfère encore souffrir :)
  • La piste anti-bactérienne
    Une lotion faite maison à base de 30% de Dettol (gel anti-bactérien vendu en pharmacie) et 70% d’eau figurerait parmi les remèdes miracles. Transvasé dans un pulvérisateur et appliqué régulièrement, il pourrait éviter quelques piqûres. Là, non plus, on est pas chaud, c’est quand même bizarre de s’asperger de gel pour les mains toute la journée …
  • La piste vestimentaire
    C’est une des pistes qui ne coute rien sauf de faire gaffe à ce qu’on met en se levant le matin. Le bleu marine, et plus généralement les couleurs sombres, attirent particulièrement les tsé-tsés. Il faut bânir également les couleurs lumineuses mais bon, en même temps, c’est mieux aussi pour ne pas faire fuir les animaux ;-)
  • La piste écologique (de Sam)
    Il s’agit d’installer à l’avant du véhicule un récipient contenant de la bouse d’éléphant séchée qu’on fait brûler dans les zones infestées. La fumée repousse les mouches et on doit avouer que ce système s’est montré assez efficace lors de notre premier safari aux Busanga Plains. Et on voit pas pourquoi Sam ferait ça uniquement pour le folklore … Maintenant, faites attention à bien choisir le matériel lors de la confection de votre propre piège
  • La piste cosmétique
    Avon commercialise une crème hydratante pour le corps Skin-So-Soft dont un composant aurait la particularité d’empècher les mouches de piquer. Fort de cette découverte inattendue, la marque a même développé un produit spécifique, sans DEET, sous le nom de Bug Guard. Celui-là, on l’emmène avec nous la prochaine fois !
  • La piste éthologique (ou apprendre à connaître son ennemi)
    Les tsé-tsés ne sévissent pas partout dans la brousse. Elles sont particulièrement présentes dans les zones  arborées, boisées et dans les fôrets claires. Les plaines sont donc souvent épargnées par l’invasion et vous verrez les mouches disparaitre totalement à certains endroits très précis. C’est là qu’il faut ouvrir les fenêtres, aller aux toilettes, s’arrêter déjeuner, boire son café …
    Par ailleurs, les mouches sont  attirées par les véhicules en mouvement (sur lesquels elles s’accrochent) et sont particulièrement virulentes aux heures les plus chaudes de la journée. Lorsque vous stoppez la voiture, patienter quelques instants avant de sortir ou d’ouvrir la fenêtre. Et renoncez carrément si il est 16h …

Sinon, si ça peut diminuer la douleur psychologiquement, il faut savoir qu’on doit aux tsé-tsés que les Busanga Plains n’aient pas été transformées en vastes fermes … Alors … Bon …. Faut faire avec !

Dernière chose, en Zambie, il y a beaucoup d’eau. Donc, il y a aussi beaucoup de moustiques. C’est même la première fois qu’on se fait autant piquer en Afrique alors n’oubliez pas non plus l’anti-moustiques (sans DEET ou Perméthrine, c’est mieux et ça marche quand même !).

2- On découvrirait aussi Mana Pools avec un guide (privé)

MANAGUIDE

La particularité de Mana Pools est de pouvoir y pratiquer le walking safari seul ou accompagné, que ce soit dans la zone longeant le Zambèze ou à Chitake. Nous aimons être indépendant. C’est pourquoi nous avons choisi de partir en toute autonomie à Mana Pools. On pensait tenter seul la marche en brousse mais la réalité du terrain nous a vite rattrapé et on a préféré se contenter de rester à une distance raisonnable de notre véhicule.

Il faut un guide pour profiter pleinement des profondeurs ce merveilleux endroit et pour se donner la chance de vivre des scènes incroyables au coeur du bush. Même sans notre mauvaise expérience des éléphants, nous ne nous serions jamais approchés des lions en train de dévorer une proie. Un guide, lui, vous y emmènera et vous apprendra par l’occasion mille et une chose sur la faune et la flore. A notre avis, ça doit valoir le coup  ! Et si on ne vous a pas totalement convaincu, regardez les vidéos ici

3- On irait traquer les rhinos noirs à Matusadona avec James

Une fois encore, on a fait l’impasse sur Matusadona. Une fois encore, c’est avec beaucoup de regret … Peut être même plus cette année puisque la probabilité qu’on revienne dans cette région est maintenant très faible.

Matusadona est un parc où il est encore possible de voir les rhinocéros noirs (ceux que nous étions venu compter à Hwange en 2010 et que nous n’avons jamais trouvés …). Placée sous haute protection, la population augmente chaque année et un nouveau venu est arrivé dans le parc en mai dernier. 3 autres femelles sont également enceintes et devraient mettre bas avant la fin de l’année !

En rentrant, on est tombé sur le carnet de voyage de Paolo (en anglais illustré) qui raconte les 3 jours qu’il a passé là-bas début octobre. Il a pu y voir le bébé rhino … Snif !