Si c’était à refaire … Pareil

1- On referait la mission sans hésiter !

pu.jpg Le congé solidaire de Planète Urgence, c’est un concept qu’on aime bien et que nous avons déjà expérimenté 2 fois, au Zimbabwe en 2010 et au Bénin en 2011. Mais cette année, on a encore plus apprécié notre mission que les précédentes. Jusqu’ici, on n’avait pas toujours été convaicu de notre utilité réelle en dehors d’apporter notre soutien moral aux équipes sur place et notre financement à un projet. Ce qui est déjà pas mal mais qui nous a souvent laissé un sentiment un peu flou sur notre contribution …

Cette fois, on s’est senti complètement impliqué dans le projet et dans la mission. Non seulement parce que Paul nous responsabilise beaucoup pendant les activités mais aussi parce qu’il aime nous transmettre ses connaissances du terrain et sa passion pour ce qu’il fait. Tous ce que nous entreprenons est expliqué et replacé dans le contexte du projet ce qui permet aux volontaires de comprendre l’importance de leurs actions. On a appris beaucoup de chose aux côtés de DART, de la gestion des données collectées à la façon dont on immobilise un animal, en passant par la télémétrie … Et désormais, les empreintes de léopards n’ont aucun secret pour nous !

2- On s’accorderait aussi une petite pause botswanaise

Profiter de quelques jours de repos après une mission, c’est une vraie bonne idée. Aller passer ces quelques jours côté Botswana, c’est même pas mal du tout !

On aurait pu rester à Victoria Falls où les activités sportives et les opportunités de shopping sont nombreuses mais on a préféré retrouver le calme de Kasane et sa proximité avec le parc du Chobe. C’est sur, ici, on est pas tenté par les boutiques mais ceux qui aiment la nature et les animaux seront nettement plus heureux de ce côté de la frontière. Et pour moins cher en plus ! Les prix flambent au Zimbabwe, les hôtels sont de plus en plus coûteux, la nourriture et les activités suivent la même tendance. Une croisière d’une heure sur le Zambèze revient à 45 USD alors qu’un game drive au Chobe ou une river cruise se réserve environs 30 USD les 3h. Moins chère, moins touristique que sa voisine zimbabwéenne et plus proche des lions, on vote définitivement pour :)

Si c’était à refaire … En mieux

1- On ajusterait notre équipement aux longues marches dans le sable

Le Hwange se situe dans la continuité du désert du Kalahari. Ce qui signifie 2 choses importantes : à certaines périodes, il peut faire très chaud et à certains endroits, il y a du sable.

On s’attendait aux fortes chaleurs mais on n’avait pas complètement prévu les marches de plusieurs heures dans le sable. Du coup, nos chaussures n’étaient pas adaptées et nous aurions dû emmener un modèle respirant mais hermétique et non pas respirant parce qu’ouvert sur les côtés ;-)

Pour les vêtements, le pantalon léger est idéal pour ne pas finir avec les jambes griffées de partout, ainsi que des tshirts en coton et un indispensable chapeau.

Côté matériel, on a regretté nos poches à eau qui gardent l’eau fraiche plus longtemps, qui sont plus volumineuses et qui permettent de boire en continu sans fouiller dans son sac. Et de l’eau, à midi au milieu du bush, croyez-nous, on en consomme vraiment plusieurs litres !

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2- On verrait un léopard pendant la mission et pas après la mission ;-)

On le sait : il n’y a pas de règle dans le bush. Mais on a déjà fait une mission rhino sans rhino alors, on avoue, on aurait bien aimé faire une mission léo avec léo … Même si l’absence de notre objet d’étude n’a pas du tout entaché (oh, oh) notre enthousiasme, on se sent volontaires malchanceux sur ce coup là …

Heureusement, on sait se consoler en se disant que l’essentiel est ailleurs, dans l’expérience que nous avons vécue, dans notre contribution et pas uniquement dans l’animal secret caché sur la colline ;-)

Et puis, on a eu la chance d’apercevoir les félins tachetés côté Botswana où le mois de septembre est une excellente période pour espérer les observer. Voilà qui clôturait quand même royalement cette aventure ! D’ailleurs au Botswana aussi le léopard fait l’objet de toutes les interrogations et la réserve privée de Limpopo-Lipadi, à l’est du pays, a elle-même entrepris de percer le mystère de ces insaisissables animaux vivant sur son territoire. Etude à suivre !

Et sinon, qu’est-ce qui a changé depuis la dernière fois ?

Il y a 3 ans, alors que nous découvrions le Zimbabwe pour la première fois, la situation du pays était encore incertaine économiquement. Le parc du Hwange n’accueillait plus qu’une poignée de touristes et la majorité des services de restauration, d’accueil ou d’approvisionnement avait été contraint à la fermeture.

Cette année, on a pu constater que les choses ont évolué à Main Camp où la petite station essence est de nouveau opérationnelle. Même si les stocks sont loin d’être garantis, c’est un signe évident du retour à un temps meilleur. D’ailleurs, il n’y a pas que la station essence qui est revenue à la vie mais aussi le bar-restaurant !

Parmi les autres nouvelles du bush, sachez que Vincent travaille désormais à Ngweshla, que le croco célibataire de Makwa coule toujours des jours heureux dans son point d’eau, que les vautours de Kennedy viennent encore étancher leur soif à côté du campsite, qu’un panneau solaire géant a vu le jour un peu plus loin, qu’un second point d’eau a été creusé à Ngweshla mais que l’hippo est resté introuvable

Enfin, 3 ans plus tard, exactement devant le même arbre, nous aussi, on a un peu changé mais on est toujours aussi heureux de venir dans ce magnifique pays !

Kennedy