Bostwana côté désert : Central Kalahari, Sunday Pan (Jour 1)

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« C’était, dans le Kalahari, le point le plus avancé où l’on pût installer des bêtes et elle avait éprouvé la solitude intense de ce lieu vide de tout habitant. C’était le Botswana distillé, l’essence du pays. »
Mma Ramotswe
The N°1 Ladies’ Detective Agency

Il a fallu attendre 1998 pour que la réserve du Central Kalahari soit ouverte au tourisme individuel. C’est par conséquent un endroit comptant parmi les plus naturels d’Afrique, où la faune et la flore se sont développées librement, au coeur d’une région semi-aride où il ne pleut pas plus de 300 mm d’eau par an. Et, nous, c’est là qu’on va :)

On quitte Maun vers 7h en direction de Rakops. La route, bétonnée, est plus ou moins bonne à certains endroits et plus ou moins envahie d’ânes, de chèvres ou de vaches mais on avance bien. Au fur et à mesure qu’on s’enfonce dans le centre du pays, les villages se font moins nombreux, les voitures de plus en plus rares et les paysages de plus en plus désertiques.

Conséquence d’un isolement qui s’annonce ou pas, on embarque deux belles dames et leurs sacs de pastèques peu après Motopi. On se demande combien de temps les autostoppeurs peuvent patienter sur le bord de la route, sous ce soleil brûlant, avant que quelqu’un ne s’arrête … Et à en juger la joie que nos invitées nous témoignent, on conclut que ça peut être très très long :)

On dépose nos hôtes à Rakops avant de revenir sur nos pas et prendre la direction du Central Kalahari. Nous devons parcourir 45 kilomètres de pistes sablonneuses avant d’arriver à l’entrée du parc, ce qui demande à peine plus d’une heure.

On procède au checkin et on poursuit en direction de Deception Valley, située 30km plus loin. On fait une pause à Kukama, un campsite sauvage qui ne doit pas recevoir souvent de visiteurs du fait de son éloignement, de son confort assez relatif et de toutes ses mouches pénibles.

Alors qu’on reprend la route, on tombe sur une tortue léopard traversant très lentement la piste devant nous. Première animation animale de la journée qui mérite bien une petite séance photo !

Deception Valley est telle que nous l’imaginions : un espace totalement vierge et dénudé qui s’étend à perte de vue, et dont l’horizon est à peine perturbé par la présence de quelques oasis de verdure. Epoustouflant ! Alors qu’on imagine être totalement seul au milieu de nul part, on découvre un comité d’accueil fort sympathique, composé d’une armée de ground squirrels (ou écureuils du cap) occupant les nombreuses galeries à proximité immédiate des pistes.

On reste un moment à observer leur petit manège avant de continuer vers Sunday Pan où nous passons notre première nuit. Sur la route, on croise des oryx, des otocyons, des kudus, des springboks, et même quelques gnous !

Notre camp est sympa, bien isolé et équipé d’un système de douche et d’une fosse pour les toilettes. Au milieu du désert, ce type d’installation relève de la catégorie supérieure de l’hotellerie :) Evidemment, il n’y a pas d’eau mais on s’attendait par contre à trouver un peu de bois. Les règles concernant la collecte ne sont d’ailleurs pas très claires et les opportunités quasiment inexistantes à l’intérieur du parc. L’idéal aurait été d’y penser avant et d’acheter quelques buches sur la route …

On repart explorer les alentours. Sur la Sunday Loop, on trouve notre premier ratel qui s’enfuit illico presto et 3 otocyons se reposant à l’ombre d’un arbuste. Plus loin, les oryx occupent la vallée, accompagnés de quelques springboks.

On s’arrête au point d’eau. Seuls 4 kudus nous rejoignent alors que le soleil se couche doucement. On fait un dernier tour avant le retour au camp et la préparation de notre « special meal » traditionnel composé de riz, de tomates en boites et de thon :))

La quiétude règne sur la plaine. Les lions seront-ils quand même au rendez-vous demain ?

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2015-08-03T13:51:11+00:00

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